La constituante dissidente Salma Mabrouk a relevé que « les activités menées par les élus du mouvement Ennahdha et leurs alliés à l'Assemblée nationale constituante (ANC) constituent une action parallèle, à l'instar de ce qui se passe dans d'autres institutions publiques ». Et d'ajouter que ces activités entreprises à dessein de leurrer l'opinion publique sont dépourvues de tout fondement juridique. La constituante a déclaré, hier, à l'agence TAP, qu'après la décision du président de l'ANC Mustapha Ben Jaâfar de suspendre les travaux de la Constituante et le retrait de près du tiers des élus, l'ANC ne pourra plus fonctionner, faute de quorum. « Les constituants restants trompent l'opinion publique quand ils affirment progresser dans le traitement du projet de constitution et être parvenus à des consensus », a-t-elle déploré. Les élus qui se sont retirés de l'ANC ont donné hier une conférence de presse au siège du parti Al-Massar à Tunis au cours de laquelle ils ont expliqué les tractations engagées en vue de parvenir à une solution à la crise politique dans le pays. De son côté, l'élue Karima Souid, qui s'est également retirée de l'ANC, a relevé que la reprise des travaux de l'Assemblée ne pourra pas avoir lieu en l'absence de son président Ben Jaâfar. Pour rappel, près de 60 constituants se sont retirés de l'ANC et un seul, a démissionné.