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A ce moment précis de la question
Vendanges
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 08 - 2013


Par Hamma HANACHI
Attendu et évident que l'interview de Rached Ghannouchi, sur Nessma TV, provoque des commentaires. Un cortège d'analystes et de spécialistes au fait de la chose politique et publique s'est manifesté, décortiquant les moindres détails. Une controverse, des conclusions ont été tirées, justes, fausses, en plein dans le sujet ou hors champ. Pour l'animateur-interviewer, la rencontre fut un exercice sous haute surveillance, les uns attendaient, au tournant, la perfidie d'une question pour le dénoncer, les autres guettaient avec attention un faux pas de l'invité « vedette » pour pavoiser. Il va de soi que chaque téléspectateur avait une flopée de questions en tête, les uns s'estimaient servis, les autres déçus, les plus malins prédisaient la question et la réponse. Une guerre de tranchées s'est déclenchée entre internautes. On aurait dit que le sort du pays dépendait de cette interview annoncée tambour battant sur une chaîne supposée hostile au parti Ennahdha.
L'interviewer n'a pas fléchi face au guide prédateur, tant craint ; du cran, de la relance, des gestes sans complexe, le regard droit et la voix ample, mais... à un moment précis, au cours d'une question qui nous semble pertinente, il lâche du lest, perd de son aplomb; pourtant à notre sens, la question, dans le vif du sujet, plein cadre, au cœur du débat, pouvait donner un tournant au tête-à-tête et avoir des conséquences sur le reste de l'interview, «la rébellion des sit-inneurs du Bardo ?». Décidément, la réponse, le téléspectateur l'attendait, il la sentait à des kilomètres contre le vent, courte. «Une minorité contre la légitimité et contre la démocratie... le journaliste saisit la balle au vol et ne tarda pas à répliquer «mais en Grèce, les insoumis....», réponse inepte: «Vous prenez les mauvais exemples de la démocratie...» «Mais la Grèce...», curieusement, l'interviewer-vedette baisse le ton et perd de sa combativité, il fallait de l'attention pour percevoir quelque chose comme «Mais, la Grèce est le berceau de la démocratie», une élision de taille. On passe à un autre sujet, dommage !
D'ici, on reprend la question en toute modestie.A Athènes, oui, il y a eu un foyer de rébellion liée à des conditions sociales et historiques précises, un moment où il y a eu une conjonction entre les éléments qui préparent une révolte : des gens concernés par la hausse du chômage, par l'austérité d'un gouvernement, par la démolition du secteur public , par une coupure d'électricité ou l'augmentation des factures d'eau, un pays où on maltraite les idéaux de la jeunesse...Ce que R.G, comme les hommes de pouvoir, ne peut accepter, c'est une réalité qui leur échappe, c'est une jeunesse à Lisbonne, à Londres ou à Tunis, consciente des enjeux de la société, mais démunie, une jeunesse sans emploi comme en Tunisie et qui rêve d'un système meilleur qui réduirait un peu des inégalités flagrantes, un monde juste, moins cruel. Oui, parmi les insoumis du Bardo, il se trouve des diplômés qui n'ont pas trouvé de solution autre que de se rebeller, des pacifistes qui refusent la résignation qui n'ont pour armes qu'un discours et des sympathisants réunis sous le signe du «Départ», des jeunes sans moyens qui dorment sous de fragiles tentes, si frêles qu' il a suffi d'un orage passager pour que les abris fussent défaits. Rappelons que les grands processus politiques sont les faits des minoritaires activistes qui font bouger l'ordre, que le philosophe Alain Badiou appelle «le charbon de l'histoire».
Une pensée pour la Syrie. La communauté internationale est sous le choc, les choses se précisent, la tension monte d'un cran, les Occidentaux déclarent être convaincus de la responsabilité des attaques chimiques, ils déclarent la guerre. L'opération est appuyée fermement par les va-t-en-guerre, alliés au pouvoir de l'argent des pétro-monarques anti-Assad, téléguidés par les odeurs du pétrole et ceux qui le possèdent. Sans calculer les conséquences désastreuses, ils foncent sans inquiétude, accusant au passage «les actes abjects» et anesthésiant l'opinion de termes usités avant l'intervention en Irak «des frappes courtes, ciblées et dans la légalité internationale». Des poudroiements de mots qui cachent la vérité des armes. Ridicule rhétorique de guerre.


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