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Caïd Essebsi à la télé : Quatre hommes pour un monologue
Transition Democratique
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 04 - 2011

Franchement, le Premier ministre par intérim, M. Béji Caïd Essebsi, n'avait pas besoin de ça. Annoncée à cor et à cri, son interview par les trois chaînes TV nationales était fort attendue. Avant-hier, trois perches lui étaient donc tendues. Pré-tendues, dirions-nous. En prime-time qui plus est.
D'emblée, la couleur est déclinée, par ricochet. "Tenter de dissiper le brouillard au terme de cette rencontre", dira M. Essebsi. Et pour cause : depuis quelque temps, à mesure que le gouvernement fait du surplace, les gens ont l'impression de s'enfoncer dans le flou.
L'ambition est sourdement motivée en fait. Flou pour flou, les sphères nuageuses en disent plus que le socle dur des vérités reconnues.
Soyons clairs : par déontologie, je m'abstiens de critiquer mes confrères. Ce n'est ni mon propos ni mon péché mignon. Bien que je croie dur comme fer que les questions contiennent les limites des réponses.
Au bout du compte, M. Béji Caïd Essebsi a-t-il dissipé les malentendus, étayé un nouvel argumentaire ou raté une occasion de se taire ? En fait, en politique plus qu'ailleurs, c'est l'échelle de la représentation qui importe le plus. Et à ce niveau, le constat est clair, net et précis : les gros nuages semblent plus épais à la fin de l'émission qu'à son début.
Reconnaissons cependant à l'homme son souci d'assumer pleinement et jusqu'au bout. Lorsqu'on se retrouve propulsé, par la force des choses, à la tête d'un gouvernement de transition révolutionnaire, on n'a guère le beau rôle. Révolution et confusion vont de pair, au début tout au moins. La tâche est donc surhumaine. Et surtout ingrate. D'où l'incongruité de tout jugement de valeur. Les résultats importent le plus, bien qu'en la matière, comme partout ailleurs, la fin ne justifie guère les moyens.
Pour le chef du gouvernement de transition, la priorité absolue est le rétablissement de la sécurité. Tout le monde y souscrit volontiers. Ce n'est guère une nouveauté. Mais est-il besoin de marteler indéfiniment les évidences au risque d'en faire un abcès de fixation‑?
Il n'y a pas que cela en fait. Le gouvernement, précise M. Caïd Essebsi, a élaboré des programmes au profit des régions. Les membres du gouvernement s'y rendront pour mieux vendre les projets auprès de l'opinion. Le budget de l'Etat, quant à lui, sera restructuré. Objectif : allouer des fonds supplémentaires au développement régional. Sans parler des incitations visant à recruter près de 20 mille chômeurs dans le secteur public et 20 mille autres dans le secteur privé au titre de l'année 2011.
Mesures salutaires, mesures louables, certes. Mais, au point où on en est, se contenter de les rappeler équivaut, là aussi, à réitérer des évidences. Et on en parle et reparle à n'en plus finir. A telle enseigne que cela s'apparente à une espèce de serpent de mer qui remonte périodiquement à la surface. Ces priorités traînent en fait en longueur depuis le 14 janvier. On les ressort chaque fois à l'instar du lapin du prestidigitateur.
Parce qu'il reste l'essentiel. Notamment la conception de l'édifice politique via l'élection de l'Assemblée constituante appelée à élaborer un nouveau projet de Constitution. S'impose dès lors la polémique que suscite la composition de l'Instance (l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique). M. Caïd Essebsi saisit l'opportunité au vol. Et rebondit. Il met en garde ceux des membres de l'Instance et cetera qui s'aviseraient de marcher sur ses plates-bandes. A l'en croire, certains se sont enquis de s'immiscer dans son domaine réservé. Il le refuse bec et ongles. Et s'agrippe à ses prérogatives mordicus. La tonalité de mise en garde est assez haute. Les présumés fauteurs de troubles sont prévenus‑!
Et les incuries médiatiques‑? Et le cafouillage méta-démocratique ? Celui-là même qui consiste notamment à délivrer des visas de partis politiques à tout bout de champ tout en différant l'émergence de nouvelles associations. Ce qui n'exclut pas d'honorer les requêtes les plus fantaisistes tout en diluant les initiatives crédibles.
Motus et bouche cousue. Comme dirait tel personnage de Barbe bleue : "Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie".
Certes, les questions contiennent les limites des réponses. Mais à trop effleurer les questions qui fâchent, on finit par accoucher d'un non-événement. Avant-hier, à Dar El Bey, il y avait bien quatre hommes pour un nuageux monologue.


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