Le lavage des mains joue un rôle clé dans l'hygiène et donc dans la bonne santé, puisque c'est par les mains que se propage la majeure partie des maladies infectieuses. En situation de pandémie, le lavage régulier des mains constitue un geste essentiel de protection. En Tunisie, pendant la saison hivernale écoulée, nos concitoyens ont vécu sous l'emprise du risque d'une épidémie de grippe A/H1N1. Durant cette période, la frénésie d'achat de solutions hydro-alcooliques (encore nommées par acronymie SHA ou SHAL) s'est emparée de monsieur tout-le-monde, idem pour le carré de savon. Ces solutions hydro-alcooliques, qui sont des solutions antiseptiques cutanées, employées d'habitude afin d'assurer l'hygiène des mains, notamment lors des soins médicaux et agissent par contact direct et mécanique (en friction) et sans l'utilisation de l'eau, contrairement au savon, se vendaient comme des petits pains partout (même chez l'épicier du quartier). En effet, pratiquer l'hygiène des mains par friction hydro-alcoolique a été fortement recommandé par l'OMS tant que la procédure est plus rapide, plus efficace et mieux tolérée qu'un lavage avec de l'eau et un savon antiseptique. En parallèle, jamais notre pays n'a enregistré une telle montée d'hygiène des mains. Chacun était muni de son savon personnel que ça soit sous forme solide ou liquide sur le lieu du travail ou d'un flacon de gel SHA. Comme quoi, la phobie qui s'est emparée de nos concitoyens suite à la propagation de la grippe porcine dans nos contrées a réveillé dans le subconscient du Tunisien une attitude qui devait être ancrée dans le rituel d'un citoyen qui vénère la propreté. Quand la chaleur s'en mêle Mais voilà, avec l'augmentation des températures et l'annihilation du risque pandémique dans nos contrées et par paresse pour certains, l'hygiène des mains n'est plus de rigueur dans le quotidien de nos concitoyens, alors que cette pratique permet d'améliorer l'observance par les usagers et leur permet de respecter les recommandations relatives aux bonnes pratiques d'hygiène. Ainsi, il est de notre devoir de rappeler que l'hygiène des mains est un des éléments fondamentaux de l'hygiène de la vie quotidienne. D'un point de vue anatomique, les mains sont l'outil de préhension de l' Homo sapiens et lui servent pour interagir avec son environnement. Cet écosystème externe est peuplé par une nébuleuse de flore bactérienne ou virale, mais aussi par les salissures et éléments toxiques et hautement pathogènes (chimiques ou biologiques). Au contact et colonisées par ces agents, les mains deviennent un vecteur majeur pour ces éléments. En revanche, la pratique de l'hygiène des mains contribue à réduire ou à limiter le risque de transmission de germes ou de salissures. Et elle participe à prévenir la transmission manuportée de germes responsables de maladies infectieuses (telles la grippe, les gastro-entérites aiguës, le choléra et les germes responsables d'intoxication alimentaire qui restent très fréquentes sous nos cieux). la planète bleue a pourtant célébré le 5 mai dernier, la 3e journée mondiale de l'hygiène des mains dans le cadre du programme «saves lives, clean your hands» lancé par l'Organisation mondiale de santé (OMS). Cette journée a comme objectif d'informer et de sensibiliser les patients comme les professionnels de santé sur les gestes permettant de réduire les risques d'infections nosocomiales. Et pour cela, une bonne hygiène des mains s'impose partout. Et pour ne pas conclure, on doit insister sur le fait qu'il ne faut pas attendre la prochaine saison grippale frapper à nos portes pour revenir à un geste purement humain. Surtout que l'été vient de s'installer chez nous et l'hygiène des mains durant cette période devient un geste naturel avec la sueur qui inondera nos mains de «Fatma».