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Péril en la demeure
Visite au Musée national de Carthage
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 09 - 2013

Les époques sont mêlées et les légendes et signalisations des œuvres restent basiques et sommaires
Le premier dimanche de chaque mois est une journée portes ouvertes pour visiter sites et musées gratuitement, une tradition qui ne date pas d'aujourd'hui et qui est pratiquée dans beaucoup de pays. Ces journées qui offrent l'accès gratuit aux Tunisiens et aussi aux touristes sont une opportunité pour tous de faire le tour de nos sites ô combien nombreux et programmer une journée éducative, agréable et instructive à ses enfants.
Dimanche 1er septembre, le temps était orageux, visiter le musée national de Carthage et aussi la cathédrale Saint-Louis communément connue par l'Acropolium de Carthage était une idée de sortie pour petits et grands. Sur le parking, quelques voitures étaient stationnées et un car de touristes venait d'arriver.
Sous un ciel brumeux, le site de Carthage Byrsa semblait encore plus majestueux. Cette ville représente les premiers jours de la cité punique selon les sources écrites et les récits de fondation ; et selon la légende, c'est là où Elissa-Didon a créé sa cité. «Byrsa», ce nom qui proviendrait du grec et qui signifie «cuir», se rattache à la légende de la fondation de Carthage et cette histoire de peau de bœuf découpée en fines lamelles pour en faire une longue lanière de quatre kilomètres de long et dont la princesse fugitive s'est servie pour délimiter le plus grand périmètre possible pour en faire sa nouvelle cité.
Le parc extérieur à la bâtisse du musée (anciens locaux des pères blancs) comprend des vestiges de ces temps passés, les traces de vastes constructions publiques et religieuses. Mais rares sont les indications muséographiques qui nous guident sur les traces de ces ancêtres. Noyé dans une végétation sauvage, le parcours qui nous permettrait de voir les traçages de la cité et des grandes bâtisses s'est effacé. On dirait que le site est à l'abandon.
Quelques gouttes de pluie interrompent notre visite du site en plein air et on accourt visiter les pavillons du musée national de Carthage. La boutique à proximité de l'entrée offrait boissons et friandises aux visiteurs, mais aucune brochure, guides, cartes ou catalogues ne sont manifestement disponibles...
La visite du musée commence alors par la salle principale qui, généralement, doit impressionner le visiteur dès le premier coup d'œil, avec une des pièces maîtresses de la collection. Or, cette dernière donne directement sur un escalier qui nous mène au premier étage. Il faut être bien curieux et intéressé pour chercher du regard ce que la salle du rez-de-chaussée comporte comme trésors...
Pourtant, ce musée national de Carthage comprend certaines des plus belles pièces trouvées dans les fouilles depuis le XIXe siècle parmi lesquelles une vaste collection de bétyles et de stèles provenant du Tophet de Salammbô : les stèles de calcaire figurant des éléments sculptés, les sarcophages en marbre dits «du prêtre» et «de la prêtresse», du matériel funéraire comme des masques et des bijoux en pâte de verre, des mosaïques romaines dont la célèbre «Dame de Carthage», pièce majeure de la mosaïque de l'Antiquité tardive, des éléments sculptés caractéristiques de l'art officiel impérial, en particulier la tête dite de Julie et une vaste collection d'amphores romaines, etc., mais tout cela était présenté d'une manière si négligée que les rares touristes qui étaient présents venus ne se sont pas attardés plus de quelques minutes...
Aucune notion de muséographie n'était ressentie et aucune logique d'exposition ne pouvait être ressentie. Les époques sont mêlées et les légendes et signalisations des œuvres restent basiques et sommaires. Quant à l'éclairage, il se limite à lumière blanche rudimentaire qui éclairait, de façon terne, une grande page de notre histoire. Sans parler de l'état des œuvres sales et jaunies par manque d'entretien, les drapages des cultures sont des nids de poussière et les vitrines comportant les collections de bijoux et de céramiques sont très encombrées. Sans parler des techniques archaïques de consolidation de quelques statues.
En sortant, nous remarquons une série de sarcophages qu'on a placés tout autour de la grande cour en guise de décoration, mais les responsables du musée semblent omettre que ces pièces font partie de la collection du musée et qu'elles ne doivent pas être abandonnées aux altérations du vent, de la pluie et du soleil et qu'elles ont droit, elles aussi, aux signalisations et aux légendes explicatives. Même remarque pour les deux mosaïques placées à l'entrée.
Voulant finir la visite sur une note plus agréable, on est passé du côté de l'Acropolium (la cathédrale Saint-Louis) mais à notre grande surprise, les portes étaient fermées. Quelques touristes venus visiter ce chef-d'œuvre de l'architecture du style dit romano-byzantin se sont montrés déçus et ont dû rebrousser chemin...


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