La circulation dans la ville de l'Ariana est devenue un vrai calvaire quotidien pour tout automobiliste qui s'y aventure. C'est surtout dans le triangle composé des avenues Habib-Bourguiba-Ali Belhouane-Taïeb M'hiri, où la souffrance bat son plein. En effet, dans ce triangle, les goulots d'étranglement sont pratiquement de tous les instants, avec évidemment un terrible pic aux heures de pointe. C'est que sur ces trois artères s'en mêlent aussi bien les voitures particulières que les camions, sans compter les inévitables bus, taxis, motos et... charrettes! Tenez, on a failli oublier ces tristement fameux taxis collectifs (annakl arrifi, pour leurs fidèles usagers) qui ont achevé, d'imposer leur hégémonie, et, par là, d'envenimer davantage la situation, en menant la vie dure aux autres conducteurs. «L'Ariana nous réserve désormais les mêmes goulots d'étranglement que les rues Mongi-Slim et Bab Jazira de la capitale», lance, désappointé, un taxiste qui reconnaît «sportivement» «qu'on n'hésite plus aujourd'hui à bouder les courses à destination de la Ville des roses...». Pour un habitant de la cité, «la situation est devenue tellement insupportable que je n'utilise plus ma voiture pour circuler au centre-ville et ses alentours». Eternels problèmes de stationnement Dans une métropole si sollicitée et qui accueille quotidiennement des centaines de véhicules venant des régions avoisinantes (Tunis, La Soukra, Borj Louzir, El Manazeh, Ennasr I et II, Raoued, etc.), il est anormal que les problèmes de stationnement persistent. «Aucun contrôle municipal n'est exercé sur le phénomène des stationnements anarchiques», déplore un automobiliste qui affirme qu'«on continue de garer son véhicule n'importe où, n'importe comment, et n'importe quand, en l'absence d'une réglementation en bonne et due forme...». La municipalité de l'Ariana s'en défend, en précisant qu'elle n'a jamais ménagé ses efforts pour imposer la loi à tous ceux qui la transgressent. Or, un saut dans la fourrière municipale nous a laissés sur notre faim, puisqu'on n'y a recensé que... neuf voitures! Entre-temps, le projet de l'élaboration d'un nouveau plan de circulation, annoncé depuis voilà... 15 ans, végète toujours dans les oubliettes...