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Nos prisons vont mal
Réforme du système carcéral
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2013

«La politique carcérale en Tunisie reste une politique purement punitive», selon l'avocate Leïla Haddad
Fraj, ancien prisonnier pendant huit années et maintenant engagé dans la société civile pour l'amélioration des conditions carcérales, n'oubliera jamais les humiliations subies de la part des gardiens, les regards méprisants, ou encore la discrimination dont il a fait l'objet, lui qui vient d'un milieu modeste. « En prison, comme ailleurs, dit-il, ceux qui sont riches vivent comme des rois ».
Ce témoignage, délivré lors de la séance d'ouverture du workshop organisé hier par le collectif « Envisionning Justice » (qui se poursuit aujourd'hui) n'est qu'un petit écho de ce qui se passe à l'intérieur de nos prisons, avant... et après le 14 janvier !
En effet, selon l'avocate Leila Haddad, mise à part la décision de permettre aux associations de la société civile de visiter les prisons et de s'entretenir avec les détenus, les conditions d'incarcération restent mauvaises.
« Avec plus de 21.000 prisonniers pour une capacité totale de 18.000, la Tunisie souffre d'une surpopulation carcérale d'environ 125%. Ce n'est pas tout : l'infrastructure est en deçà des normes internationales, sans parler des conditions déplorables dans lesquelles sont détenues les femmes enceintes. Et, pour cela, le gouvernement n'a absolument rien fait de concret à part quelques séminaires. Il n'y a pas de véritable stratégie », s'indigne-t-elle.
A cette longue liste, le directeur général des prisons, Habib Seboui, ajoute le problème de la récidive, supérieure à 50%, qui contribue à la surpopulation carcérale. Déjà, certains demandent aux juges de lever le pied en matière de mandats de dépôt.
« Cet état des choses a fait de la prison un terrain favorable à la propagation des maladies mentales et des maladies contagieuses. Dans une seule cellule, il peut y avoir quelque 200 détenus. Et puis les programmes de réinsertion et d'accompagnement ne peuvent plus être mis en œuvre dans ces conditions », explique Dhafer Ben Hamida, responsable au sein de l'administration pénitentiaire.
D'un autre côté, bien que le législateur se soit doté de lois permettant, dans bien des cas, d'éviter la prison, il n'en reste pas moins vrai que l'application de ces lois est une option que les juges choisissent à de très rares occasions.
« La loi prévoit des peines alternatives qui permettent d'esquiver la case prison en optant pour le travail d'intérêt public. Sauf qu'entre 2011 et 2012, seuls 82 justiciables en ont bénéficié », souligne Me Leila Haddad. Une situation que la juge Hajer Cherif explique par quelques incohérences légales, mais aussi par le fait que les institutions rechignent à accepter de faire travailler des détenus.
Me Leila Haddad constate que « la politique carcérale en Tunisie reste une politique purement punitive», en contradiction avec les règles fondamentales des droits de l'Homme. Elle pose notamment la question de savoir si «le fait de limiter les cas de torture dans les prisons est suffisant pour dire que nos prisons vont bien», tout en attirant l'attention sur l'idée que «la réforme du système carcéral ne peut se réaliser sans une réforme du système pénal».
Durant deux jours, les participants au workshop réfléchiront sur la réforme du système carcéral à tous les niveaux, en espérant, disent-ils, que «ce ne sera pas un simple workshop de plus».


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