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Nul ne lui barrera le chemin
Journalistes et avocats dans une marche pour la Liberté d'expression
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 09 - 2013

On peut étouffer les libertés, on peut rétablir insidieusement l'ordre de la terreur. Mais on entendra toujours le tocsin de la révolte...
A l'initiative du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et du Syndicat général de la culture et de l'information, relevant de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), bon nombre de journalistes, d'avocats et de syndicalistes ont organisé, hier, une marche de protestation entre le Palais de justice de Tunis et le palais de La Kasbah. Point de départ : la maison de l'avocat. Les protestataires, venus de tous bords et appartenant à diverses sensibilités politiques et culturelles, scandaient des slogans dans le style : « Une presse libre, une justice indépendante », « La liberté d'expression est un droit sacré », « Oui à l'ouverture d'esprit, non à l'obscurantisme et à l'instrumentalisation religieuse », « Le peuple en a marre des nouveaux barbares » et « Zied, ne t'en fais pas, la liberté vaut du sang ».
Marqué par la présence de plusieurs élus dissidents et de certaines personnalités politiques et culturelles, le cortège des protestataires avançait à pas lents mais sûrs vers le Palais de La Kasbah. Du plus profond de la foule s'élevaient des cris exprimant une conviction farouche : « La nation n'acceptera point de renouer avec les années de braise, d'étrangler les voix libres et de tuer dans l'œuf une démocratie naissante ».
Une meilleure organisation du secteur
Kamel Laâbidi, président de l'ancienne Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication (Inric) n'y va pas par quatre chemins. Pour lui, le gouvernement actuel persiste dans l'improvisation et s'entête à nous ramener à la page des lois défavorables à la liberté d'expression et d'opinion. « Le fait de jeter ou de laisser mariner en prison un journaliste ou encore un citoyen pour avoir exprimé une opinion qui dérange demeurera un détail honteux dans l'histoire de ce gouvernement. Je pense, du reste, qu'il est temps pour ce gouvernement de marquer un certain recul pour réviser sa politique tyrannique à l'égard du monde de la presse. Autrement dit, les décrets-lois 115 et 116 devraient être réactivés pour une meilleure organisation du secteur ». Ainsi s'exprime l'ancien président de l'Inric avant d'être interrompu par les puissantes clameurs de la foule.
A l'origine de cette action, il y a des journalistes confiants en leur capacité à se mobiliser dès lors que leurs porte-voix sont attaqués. C'est le cas de Zied. Lui, il cultive une certitude : l'expression libre est en marche, nul ne lui barrera le chemin. Tel qu'il le pense, « même si les gouvernants actuels parvenaient à violer un des droits les plus sacrés et à vaincre toutes les voix libres, le sol tremblerait sous leurs pieds ».
Bataille fondamentale
Une position manifestement partagée par le constituant Mourad Amdouni pour qui la bataille n'oppose pas le gouvernement aux journalistes, mais plutôt la Troïka à toute la nation. « Les organisateurs et participants à cette marche de protestation plaident pour l'indépendance d'un secteur vital, un secteur déterminant dans l'ancrage d'une démocratie fraîchement née : la presse. A notre niveau, à la Commission des droits et des libertés à l'Assemblée nationale constituante, nous sommes convaincus que la bataille des libertés est une bataille fondamentale, dont dépend le sort des générations futures».
C'est dans le même sens qu'abonde Mokhtar Trifi, président d'honneur de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh). Il souligne qu'il est impensable et inacceptable de jeter un journaliste en prison pour avoir commis une faute professionnelle. « Fini les pratiques despotiques de l'ancien régime. Aujourd'hui, nous devons initier les bonnes et les plus éclairées. Il incombe aux corps spécialisés de la profession de sanctionner les fautifs parmi les professionnels de la plume. Il faut donner à ces derniers la chance de se relever s'il leur arrive de trébucher. Tout vient à point à qui sait attendre, comme le dit l'adage. Et ce, conformément aux règles de la bienséance ».
Hier, dans la rue, l'ambiance, les regards et les gestes, tout était chargé de sens. Il y a eu des cris poussés à gorges déployées, il y a eu des frémissements dans les arbres, il y a eu des hommes et des femmes qui ont prévenu contre de coupables pratiques... Mais qui invitaient les gouvernants à s'allier à la cause commune avant qu'il ne soit trop tard.


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