Le blocage politique — d'Ennahdha surtout —, la dernière initiative du Quartet (Ugtt, Utica, Conseil de l'Ordre des avocats et Ligue tunisienne des droits de l'Homme) à laquelle le parti a, d'ores et déjà, adhéré, la démarche et la politique à adopter en cette phase délicate que le pays traverse, le Front national du salut, le bloc dont fait partie Nida Tounès, ainsi que la présence du parti dans les 24 gouvernorats du pays, constituent à partir de ce matin, tout au long de la journée, les principaux axes de la réunion périodique (tous les trois mois) du Conseil national de Nida Tounès, que présidera Béji Caïd Essebsi. Réunion ordinaire donc, mais très importante de par son ordre du jour. En effet, les 163 membres du Conseil (dont font partie les 54 du bureau exécutif) auront à débattre de tous ces sujets, mais surtout à arrêter une stratégie susceptible de s'adapter à tous les scénarii possibles et imaginables, dans cette situation explosive que vit le pays, où il est clair que le parti, appelé à accorder ses cordes avec ses partenaires du Front du salut national, doit se prononcer à propos de la position d'Ennahdha relative à la feuille de route du Quartet. Outre les problèmes que les sections régionales du parti rencontrent, nous croyons que la démission de Tahar Belhassine du bureau exécutif sera discutée. A ce propos, une source informée nous a déclaré que ce sujet n'a jamais été abordé, puisque le parti n'a reçu aucune missive dans ce sens et que, de toute façon, l'idée de création d'un bureau politique de 25 membres, au débat de laquelle Belhassine n'a pas été invité (ce qu'il reproche à Nida Tounès), a vite été abandonnée. Nous y reviendrons.