Protection des habitations et bâtiments limitrophes du massif contre la chute de pierres par l'installation de filets métalliques plaqués. Le projet de sécurisation de la route régionale 128, desservant Aïn Oktor et Korbous, a pour objectif de redonner à la ville sa dynamique habituelle et de renforcer son potentiel touristique. Les travaux menés depuis décembre dernier du PK7 au PK9,5 par une entreprise espagnole vont bon train. Le projet dont il s'agit comprend, selon Miguel Anjel Mercadal, un des responsables des travaux, trois parties. La première partie consiste, au départ, en la réalisation de travaux d'élargissement de la RR128 reliant Aïn Oktor à Korbous (2,5km) à 10 mètres de largeur. En plus d'autres travaux de démolition des constructions existantes, de décapage des emprises des terrassements, de drainage, d'entretien d'ouvrages hydrauliques et d'ouvrages de soutènement ainsi que l'installation d'une digue maritime de 900m de longueur au pied de la colline. Mais, après constat, les experts ont vu, conformément aux explications de M. Mercadal, que l'élargissement de l'ancienne route de 10m n'était pas la bonne solution, compte tenu de l'insuffisance de la superficie et de la délicatesse de l'état alarmant du massif littoral. C'est pourquoi, ils ont opté pour l'aménagement d'un passage longeant et la digue maritime et une bonne partie du pied de la colline. 18 millions de dinars de la BAD La deuxième partie vise la protection de la ville de Korbous contre les éboulements rocheux. Cela, par la réalisation de purges manuelles (blocs instables, dont la taille et la stabilité empêchent tout autre traitement). Le reste des travaux consiste à faire tomber les grands blocs instables jusqu'à une position stable et à mettre en place des nappes de grillage pendu, l'objectif étant de protéger les habitations et bâtiments limitrophes du massif contre la chute de petites pierres par l'installation de filets métalliques plaqués. Les massifs fracturés seront stabilisés, selon Miguel Anjel Mercadal, par l'ancrage de contreforts en béton et par la mise en place d'écran par blocs en vue de protéger certaines zones contre la chute de blocs, qui, en cas de glissement, seront retenus par la grille, et n'atteindront pas la zone protégée. La troisième partie comprend l'installation de dispositifs de protection contre les éboulements rocheux au niveau de la RR 128 du PK7 au PK9.5 «Aïn Oktor–Korbous». Les travaux prévus par ce chapitre prévoient la réalisation de purges manuelles, la mise en place de nappes de grillage pendu et de filets métalliques plaqués, l'installation de contreforts en béton, d'écran par blocs et un ancrage passif. Transmission de savoir-faire Ce projet, dont les travaux avancent significativement, suscite l'enthousiasme des habitants d'une ville qui s'est trouvée, par la force de la nature et de la faute humaine, du jour au lendemain isolée. Longtemps sous-exploitée et livrée à elle-même, Korbous renaîtra de ses cendres. Mme Hammami, gérante d'une station thermale abonde dans ce sens : «Korbous a tous les atouts pour devenir une destination touristique privilégiant le haut de gamme. Ce grand projet est un pas dans le bon sens, en attendant d'autres initiatives visant le développement de la région.» Reste à se demander pourquoi la réalisation de ce projet financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), à raison de 18 millions de dinars, a été confiée à une entreprise espagnole, alors que la Tunisie regorge de grandes compétences en ingénierie et en génie civil. La réponse de l'autorité de tutelle est que ce genre de projets ne peut être mené que par de grands groupes disposant de tous les équipements et outils qu'il faut. Selon la même source, la transmission du savoir-faire est garantie, puisqu'il y a des Tunisiens engagés dans la réalisation de ce projet et bénéficient d'une formation spécifique.