Si on aime débarquer à l'Espérance, c'est en grande partie pour réussir ce qu'on n'était pas en mesure de réussir auparavant. C'est en définitive le destin des équipes qui pensent toujours aller loin. Aussi loin que pourrait le permettre leur statut de jouer exclusivement pour les titres Chez certaines équipes, notamment celles qui se revendiquent aussi bien sur le terrain qu'ailleurs, on ne se fait pas seulement un nom, mais également une carrière. Beaucoup de joueurs n'auraient pas été ce qu'ils sont aujourd'hui s'ils n'y avaient pas débarqué, s'ils n'étaient pas passés par là, s'ils ne s'étaient pas impliqués dans la cause de leurs équipes respectives. C'est clair, avant qu'il n'y ait des résultats, des titres et même un palmarès, il y a forcément un entourage dans lequel on grandit, on s'épanouit, un environnement favorable et motivant. Plus encore au-delà des satisfactions personnelles, mais aussi des déceptions, l'on ne saurait se démarquer du groupe, de la force du groupe. Autant on se colle aux consignes techniques, à la manière de fonctionner sur le terrain et de gérer les matches, autant on suscite tout ce qui est de nature à impliquer les différentes parties prenantes dans une même cause et pour un seul objectif. D'un match à l'autre, d'une épreuve à l'autre, l'EST ne cesse de prendre conscience de la nécessité de survivre au-delà de ses contraintes, tout en se donnant les alternatives et le mode de comportement les plus indiqués pour progresser et pour relever les défis qui ne cessent de revenir... Beaucoup de joueurs ont déferlé et continueront toujours de le faire à l'Espérance. Certains ont réussi, d'autres ont échoué. Ceux qui viendront ne mettront certainement pas beaucoup de temps pour savoir et pour découvrir les spécificités d'un club dans lequel on ne s'impose pas comme ça et sans un véritable esprit de surpassement. Une place, une bonne place à l'EST, ça ne se revendique pas, elle se mérite. C'est tout... Beaucoup de fierté.... Il faut dire qu'une pareille obligation ne peut pas être difficile à assumer dans un club de plus en plus ouvert à l'exploit et à la réussite. Si on souhaite débarquer souvent à l'Espérance, c'est en grande partie pour réussir ce qu'on n'était pas en mesure de réussir auparavant. C'est en définitive le destin des équipes qui veulent aller loin. Aussi loin que pourrait le permettre leur statut de jouer exclusivement pour les titres. La vérité est que ses joueurs sont toujours bien éveillés. Au cœur de la cité du foot avec ses intermittences et ses ambivalences. Rien n'est pour autant si simple. Le jeu, le spectacle, la rigueur et l'application, l'intérêt y est de plus en plus grand. Se valoriser par rapport aux contraintes des temps modernes, voilà un exercice de vérité en direct, sans barrières et certainement sans préjugés, à travers lequel l'Espérance devait apprendre, en prévision de ses prochaines échéances, à se construire beaucoup plus qu'à se chercher. Ici et là, l'idée n'est pas de restituer à l'identique les images qui peuplent l'histoire du club, mais plutôt de faire bouger encore et toujours le cours des événements, de provoquer un nouvel ordre, de bouleverser la hiérarchie. Pour autant, elle ne serait pas obligée de chercher du côté d'autres expériences l'exemple à suivre, le modèle incontournable qu'elle pourrait bien reproduire. La remise en question qui a toujours accompagné le parcours de l'équipe et dont elle n'avait de cesse d'en éprouver le besoin a dû servir pour produire un nouvel état d'esprit. Aujourd'hui, le temps ne pourrait pas lui manquer et l'exigence des résultats immédiats et à long terme profile de plus en plus à l'horizon. Il faut dire, toutefois, que certains joueurs auraient besoin de nouvelles ressources, de nouvelles confirmations. Celui à qui l'on pense le plus est certainement Hamza Baghouli, qu'on espère rétabli de ses maux et en qui toute la famille espérantiste croit toujours...