A aucun moment, les Marsois n'ont douté, alors que les Cabistes ont cru un peu tôt à la victoire La pression du public marsois ces deux dernières semaines a fini par porter ses fruits. Une pression qui était si forte que le technicien franco-serbe s'est cru sur une chaise éjectable. Le résultat était en tout cas là dimanche : Dragan a joué l'offensive contrairement à la première sortie contre le CSHL, ponctuée par un jeu trop prudent. Une prudence qui n'a pas empêché l'adversaire de revenir dans le match et de le tenir en échec. Contre le CAB, les «Vert et Jaune» ont opté pour l'attaque à outrance. Après avoir ouvert le score, ils ont cherché à doubler la mise. Et ce n'est pas l'expulsion de Walid Hichri (en super forme et auteur du premier but) ni le penalty accordé au CAB qui ont fait baisser les bras aux Marsois. La générosité de l'effort et l'abnégation de Slim Mahjebi (superbe tir dans la lucarne) leur ont permis de revenir dans le match malgré leur infériorité numérique et remporter une précieuse victoire. L'entraîneur, adjoint des «Vert et Jaune» ne peut que s'en féliciter : «A mon sens, l'expulsion de Hichri a été sévère. Ce fut un duel aérien entre lui et Mahtlouthi. Nous étions contraints de faire avec la décision de l'arbitre qui a accordé également un penalty aux Cabistes, à la surprise générale de tous ceux qui étaient présents au stade. Notre adversaire, lui, a commis l'erreur de croire trop tôt à la victoire. Ils ont pensé profiter de leur supériorité numérique et du but d'égalisation pour marquer un deuxième but et remporter la victoire. Mais ce sont nos joueurs, généreux dans l'effort, qui ont démontré qu'ils ont du cœur, de la volonté et du caractère pour empocher les trois points», déclare Houcine Ben Sedrine à la conférence de presse d'après-match. Dominer, dites-vous? Autant les banlieusards étaient réalistes et animés par la rage de vaincre, autant les Cabistes ont manqué de régularité sur l'ensemble du match. Ils ont été légèrement dominés durant la période initiale et n'ont joué réellement l'attaque qu'après avoir égalisé sur penalty. Un concours de circonstance qu'ils n'ont pas su mettre à profit. Sans doute pour avoir l'esprit ailleurs : «Nous devons apprendre à gérer nos efforts et à nous concentrer quand on joue sur deux fronts. Mes joueurs avaient l'esprit à la compétition africaine», reconnaît Mondher Kebaïer qui n'avait pas vraiment raison en déclarant : «Nous avons eu nos moments forts durant le match. Mais encore une fois, dominer n'est pas gagner», déclare-t-Il après le match. Des moments forts, oui, mais son équipe n'a à aucun moment dominé les débats. Car même au moment où ils ont été un peu meilleurs, ils ont péché par leur distraction. Et c'est la concentration qui a fait la différence dans un match à rebondissements. Ceci dit, le CAB passe par une mauvaise passe et c'est en regardant la réalité en face qu'il pourra la surmonter. Quant à la bande à Dragan, elle ne peut que se féliciter de sa détermination payante sur le terrain.