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Des poursuites sont entamées
Maison basse sur quinze locaux de l'UNFT
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 10 - 2013

L'Unft accuse des officiels et des associations d'obédience islamiste de mettre la main sur ses centres de formation professionnelle qui, avant la révolution, accueillaient des milliers de jeunes filles en rupture scolaire
L'Union nationale de la femme tunisienne mène un nouveau combat pour lutter contre les agissements nuisant à son autonomie et menaçant les biens qui lui reviennent de droit. Durant la période post-révolutionnaire, des parties officielles et des associations à caractère islamiste ont pris possession de nombreux locaux relevant de l'organisation féminine. Les centres de formation professionnelle en sont les premiers concernés. Aujourd'hui, lesdits centres, qui comptaient jadis près de 200 espaces accueillant près de cinq mille bénéficiaires se limitent à 90. Pis encore : une quinzaine de locaux abritant des centres de formation ou des jardins d'enfants relevant de l'Unft ont été détournés au profit d'un gouvernorat, d'un ministère ou encore d'une association islamiste.
Hostilité à l'égard de l'organisation nationale féminine
Mme Amel Mastouri, responsable chargée des centres de formation professionnelle à l'Unft, dénonce, avec amertume, les actes commis jusque-là dans l'optique d'entraver les actions de l'Unft et de la pousser dans le gouffre. Après la privation de l'Unft de la subvention qui lui revient de droit en tant qu'organisation nationale et après l'abstention de nombreuses parties officielles de coopérer avec le nouveau bureau exécutif, c'est au tour de ses structures de subir les répercussions d'une «position» hostile. C'est du moins ce qu'avance la responsable.
«Ces agissements ont démarré après les évènements du 14 janvier. A cette période-là, ces actes étaient compréhensibles vu le vide juridique et l'insécurité qui régnaient dans le pays. Ce qui est, cependant, inadmissible, c'est que de telles pratiques se poursuivent jusqu'à nos jours», précise Mme Mastouri. Et pour cause : le gouverneur de Béja vient de reprendre, «de force», les clefs d'un local que le gouvernorat a cédé à l'Unft il y a quelques années de cela. Cet incident date de deux semaines, ce qui en dit long sur l'intention confirmée d'outrepasser la loi et de lui substituer la loi du plus fort. «Si le local revient de droit au gouvernorat, le gouverneur aurait dû, dans ce cas, se conformer aux procédures. Il est dans l'obligation de lancer un préavis, de contacter l'Unft pour la rédaction d'un PV ou encore s'entendre avec l'autre partie sur un consensus à l'amiable. D'autant plus que nous avons des meubles, du matériel et des produits nécessaires à la formation», explique Mme Radhia Jerbi, présidente de l'Unft.
Autre exemple de détournement : le centre de formation de Zaghouan vient de perdre une salle d'une manière on ne peut plus indécente. Selon Mme Mastouri, le centre en question est mitoyen d'un espace pour enfants relevant du ministère des Affaires de la femme et de la famille. «Ils ont tout simplement détruit le mur séparant les deux locaux pour prendre possession d'une grande salle, puis ils n'ont pas hésité à bloquer la porte en construisant un mur», raconte Mme Jerbi. Mais encore, l'Unft vient de se voir dérober deux locaux à Monastir. Le premier, à Ksar Helal, a été repris par le délégué de la région ; le second, le centre de formation Masjed Aîssa, mitoyen d'une mosquée, a été confisqué par une association islamiste dans le but de le transformer en école coranique. Il est à noter que ce local a été, jadis, rénové par l'Unft. Même chose pour le centre de formation de Mégrine, converti en école coranique.
L'Unft gère certains centres depuis plus de 30 ans
Il faut dire que les exemples de dépassements ne manquent pas. Pour Mme Jerbi, la situation est claire : l'Unft est propriétaire de bon nombre de locaux. D'autres sont mis à sa disposition depuis des lustres. «Il suffit pour une institution d'exploiter un local pendant une quinzaine d'années pour qu'il lui revienne de droit. Or, certains locaux repris de force sont mis à la disposition de l'Unft depuis plus de 30 ans», explique-t-elle. Et d'ajouter que l'Unft va porter plainte contre les parties responsables de ces agissements. Les procédures judiciaires sont en cours. Ces pratiques choquent et déçoivent à la fois. Il aurait été plus judicieux de promouvoir les centres de formation professionnelle et de renforcer leur capacité afin qu'ils puissent accueillir le plus grand nombre de jeunes filles en rupture scolaire. Selon les chiffres estimatifs avancés par le ministère de l'Education, le nombre d'élèves concernés par l'abandon scolaire s'élève à 100 mille cette année. Le sens de la responsabilité commande que ces centres soient renforcés en termes d'équipements et de formation, ,surtout que ces structures de l'Unft proposent à la formation une riche panoplie de spécialités comme l'artisanat modernisé, l'agriculture moderne, la pâtisserie et bien d'autres domaines. «Le centre de formation de Zaghouan était spécialisé, entre autres, dans la préparation de kaâk el warka, une spécialité typique de la région. Le centre de Chammaiya, lui, offrait aux jeunes filles la possibilité de confectionner et de broder des jebbas. Quant au centre de Jbedda, il était considéré comme un centre pilote de formation en agriculture moderne», explique encore Mme Mastouri. La responsable saisit l'occasion pour pointer du doigt la passivité du ministère de la formation professionnelle qui ne respecte plus les termes de la convention signée en 1996 et qui l'implique, entre autres, dans le travail d'encadrement et d'évaluation. «Si certains centres ne parviennent plus à assumer leur mission c'est bien à cause du manque de moyens. La subvention de l'Etat est indispensable tant pour l'acquisition des matières premières à la maintenance des locaux que pour subvenir aux charges salariales. A défaut de moyens financiers, bon nombre de centres de formation sont paralysés», souligne Mme Mastouri.


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