Lancement de l'événement « Demain Vert » : un projet de soutien à la recherche et à l'enseignement dans le secteur de l'environnement    Moez Ben Amor : une bonne saison pour l'huile d'olive tunisienne    Les Tunisiens en Iran sont en sécurité, assure le ministère des Affaires étrangères    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Météo en Tunisie : des pluies attendues sur plusieurs régions    Journée d'étude à la Cité de la Culture Chedly Klibi : la couverture sociale des artistes tunisiens à l'ordre du jour    Prolifération d'algues au large de Monastir : Hamdi Hached alerte sur un phénomène inquiétant    L'Iran frappe des sites de renseignement militaire sionistes    Un séisme de magnitude 6,1 frappe le Japon    Pétrole, inflation et finances publiques : le diagnostic de Moez Soussi    Le CNRD presse les banques à respecter les décisions de la Banque centrale    L'OACA lance des cartes de parking électroniques à l'aéroport Tunis-Carthage !    Missiles iraniens sur Tel-Aviv : l'entité sioniste de nouveau frappée    Taher Mezzi : les négociations sociales doivent porter sur les aspects réglementaires et pécuniaires    Concours d'entrée aux lycées pilotes 2025 : 33.180 candidats pour seulement 3750 places    Résultats du bac en Tunisie : ouverture des inscriptions par SMS dès ce jeudi    Une première médicale à La Rabta : cathétérisme thérapeutique réussi de la prostate sans chirurgie    33.000 élèves passent aujourd'hui le concours de la neuvième    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Bassem Ennaifer : vers une croissance de 3,9% en 2027    Hind Sabri déchue de sa nationalité égyptienne? Il s'agit d'une fausse information    Hasna Jiballah loin de ses objectifs, l'échec cuisant des sociétés communautaires    Caravane Al Soumoud 2.0 en préparation : Ghassen Henchiri annonce une suite à l'initiative    Le Chef de l'Etat reçoit le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger : Le front diplomatique au service de la libération nationale    Lutte contre la criminalité et la spéculation : Saïed donne ses instructions    Fonction publique et institutions : L'heure du tri et de la restructuration    Mondial des clubs : Al-Hilal arrache un nul historique face au Real Madrid    Para-athlétisme : La Tunisie règne sur le Grand Prix de Tunis avec 24 médailles    3e anniversaire en prison : Chayma Issa et Dalila Msaddek rendent hommage à Jaouhar Ben Mbarek    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    France : Vers l'interdiction des mariages avec des sans-papiers    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Ons Jabeur bat Jasmine Paolini et se qualifie pour les quarts de finale du WTA 500 de Berlin    Fête de la musique - L'orchestre fête la musique: Pôle musique et Opéra    La CNSS dément l'existence d'une prime de 700 dinars et met en garde contre de faux liens    Caravane Soumoud : retour vers la Tunisie après la libération des personnes arrêtées    Electricité : des ventes presque inchangées en un an    Sonia Dahmani visée par une nouvelle affaire sur la base du décret 54    Le festival d'Oudhna 2025 se tiendra du 26 juillet au 5 août et sera consacré aux arts populaires    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    Il y un an Khémais Khayati nous quittait : la liberté à hauteur d'homme    Coupe du monde des clubs 2025 : sur quelle chaîne suivre Manchester City face au Wydad ?    Ridha Lamouri: Le galeriste passionné    beIN MEDIA GROUP prolonge ses droits exclusifs de diffusion de la Premier League jusqu'en 2028    Coupe du monde des clubs – L'EST s'incline face à Flamengo : Il fallait y croire dès le départ...    KOTOUF Festival célèbre le patrimoine littéraire et l'UNESCO à Djerba    Ons Jabeur poursuit son parcours à Berlin en double et en simple    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La tradition vivifiée
CONCERT DE L'ASSOCIATION «CARTHAGE POUR LE MALOUF ET LA MUSIQUE TUNISIENNE»
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 10 - 2013

On reproche souvent au malouf sa répétitivité, parfois aussi sa «monotonie». Erreur quand il s'agit du malouf à l'école des «Gharsa».
La saison culturelle 2013-2014 démarre en trombe, et en musique. Jeudi 3 octobre «Mûsîqât donnait le ton à Ennejma Ezzahra. L'«Octobre musical» suit à l'Acropolium de Carthage, vendredi, au Théâtre municipal de Tunis, c'était au tour de l'ensemble de l'association «Carthage pour le malouf et la musique tunisienne» d'inaugurer son cycle de concerts mensuels (le deuxième depuis sa création) au titre de la nouvelle année. Les amoureux du classique, en tous genres, sont comblés, et ce n'est pas fini. Le 25 de ce mois, la troupe de la Rachidia prendra le relais avec comme invitée de marque, Sonia M'barek.
Le concert inaugural de l'association «Carthage» n'a pas drainé la foule habituelle. Petite surprise quand même, car Ziad Gharsa (rien moins!) était aux commandes et, pour une grande partie, au luth et au chant. Mais cela se comprend, le moment politique, plutôt morose, n'incite pas trop à sortir. La pause de l'après-festivals d'été, un peu plus longue cette fois-ci, a dû aussi freiner, un tant soit peu, l'ardeur des publics.
Excellent niveau artistique
N'exagerons rien pour autant. La Bonbonnière s'est animée d'une belle assistance: même goût et même passion pour la musique des sources. Et même qualité d'écoute. La soirée, quant à elle, fut d'un excellent niveau artistique, voire, on a eu droit à un programme soigneusement préparé et travaillé, empreint, surtout, de recherche originale, et dans une assez large mesure, ponctué d'intéressantes «relectures» et «innovations». On reproche souvent au malouf, au répertoire de la tradition en général, sa «répétitivité», parfois sa «monotonie». La présence de Ziad Gharsa à la direction de l'ensemble de l'association «Carthage» aide beaucoup, si l'on y regarde bien, à éviter ces «pesanteurs». Qui a connu l'illustre père et maître, le regretté Tahar Gharsa, a certainement déjà constaté que c'était le souci et le style de toute une école: «dépoussiérer» les «noubas», coupler les suites andalouses et les chansons du patrimoine, «vivifier», en un mot, le malouf d'origine, l'adapter aux sensibilités de l'époque. Le fils prodige continue l'œuvre du père et maître. Il n'est pratiquement pas une occasion de concert où il ne propose sa touche rénovatrice, soit en allégeant les «contenus», soit en dynamisant les «tempos», soit même en adjoignant sa propre «réécriture», à travers les découpages, les distributions et les arrangements d'orchestre, mieux : à travers une quête constante de nouvelles sonorités.
Vendredi, en tout cas, on en a eu un échantillon de choix. Presque une démonstration «référentielle», méthodique, «académique».
Improvisations
Depuis le samaï d'ouverture (Rasd Eddhil), à la nouba, savamment résumée, sur le même mode, au «tatriz», succulent, du foundou «chouchana» avec le «chgol» célèbre, appris par des générations d'élèves du secondaire, Raâytou Erriadh, jusqu'aux chansons du patrimoine présentées, toutes, et sans toucher à l'essentiel des mélodies, sous des formes «vocales» ou «orchestrales» finement et intelligemment conçues, et à la fois emplies de séduction.
Deux exemples qui ont visiblement ravi le public : une «version» du chef-d'œuvre du regretté Kaddour Srarfi Lanmathelek Bichamss, interprété par une jeune voix inspirée, très sensible, celle de Mohamed Ali Chebil, et une autre (retransformée celle-ci) de Fil Ghorba Fnani, chantée, jusqu'à l'extrême émotion, par la jeune Aya Daghnouche, un talent rare, et une cantatrice en devenir, appelée sûrement à une grande carrière.
Deux beaux moments, vraiment, alliant le plaisir du chant à celui de la découverte et de l'innovation.
Ziad Gharsa en a eu spécialement le mérite. Il a revisité des morceaux du patrimoine, en apparence définitivement aboutis, il en a ressorti des beautés secrètes dont nul ne s'est jamais douté. C'est seulement à travers la recherche de l'indicible que perdurent les musiques de la tradition.
Mais on ne terminera pas sans évoquer les autres prestations de Ziad Gharsa lors de ce concert inaugural. On connaît bien sûr les qualités exceptionnelles du chanteur et du soliste luthiste. Confirmation totale vendredi. Avec, cependant, (il faut y insister) des passages, hors normes, dans les impros chantés. quassid ou «aroubis».
A chaque fois, ce sont de véritables joyaux : justesse, délicatesse, invention, érudition. Celui qui a précédé Fah El anbar, ce vendredi à la bonbonnière, nous colle à l'ouïe, ce fut un des meilleurs «aroubis» de Tahar Gharsa dans les années 60. Ziad Gharsa l'a repris au «menu détail», tel quel, il en était habité... et tout ému. Le théâtre entier écoutait... dans le recueillement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.