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A l'origine, une approche incohérente
Incidents à la caserne de la Garde nationale d'El Aouina
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 10 - 2013

Le politologue Nacer Héni estime qu'il est urgent de mettre en place une institution de sécurité nationale
Les événements qui se sont déroulés, hier, à la caserne de la Garde nationale d'El Aouina, marqués notamment par une tempête de protestations à l'encontre des trois présidents Marzouki, Ben Jaâfar et Laârayedh, posent plusieurs interrogations.
Certains s'interrogent sur ce vent de protestation et d'insubordination qui souffle sur l'institution sécuritaire, tous corps confondus. Ils se demandent pourquoi les agents sécuritaires ont décidé de faire sortir leurs dissensions en dehors de leurs structures internes. Comment remédier à ce climat de division et de dissension qui peut être «fructifié», alors que le contexte national de cette guerre contre le terrorisme impose l'unité nationale qui résiste aux ambitions et aux calculs partisans?
La Presse a sollicité le politologue Nacer Héni de faire une lecture aussi approfondie que possible dans toutes ses interrogations et de proposer d'éventuelles solutions afin que l'institution sécuritaire retrouve sa vocation initiale et puisse accomplir la mission lui échéant en cette période de transition ouverte à toutes les dérives possibles.
Vision politisée
«Nous sommes en pleine bataille contre le terrorisme, une bataille qui commande l'unité nationale à plusieurs dimensions : une complémentarité avec l'appareil judiciaire, un discours unique au niveau de l'exécutif, une coordination continue entre les différents appareils sécuritaires, etc. Malheureusement, on a le sentiment que l'approche adoptée par les pouvoirs publics n'est pas cohérente. Les différentes composantes de ces pouvoirs ne disposent pas du même degré de mobilisation. Ainsi, par exemple, l'ANC n'est pas sur la même longueur d'onde que le gouvernement ou l'appareil judiciaire. Il en est de même au sein de l'institution sécuritaire elle-même où on a l'impression qu'il existe des tiraillements politiques et des intérêts partisans qui ne peuvent en aucun cas être compatibles avec ce que commande la guerre contre le terrorisme», a déclaré Naceur Héni.
Il déplore ce qu'il appelle «la fructification politique par chaque partie politique des erreurs de l'autre. Aussi, ces accusations de complicité avec les terroristes et des parties étrangères n'ont- elles pas lieu d'être ainsi que cet étalage sur la voie publique et sur les plateaux de télévision des conflits internes qui ne peuvent qu'accentuer encore plus les tensions et pousser à tous les dépassements possibles.
Toutes ces accumulations et la vision politisée des choses ont eu pour conséquence que la confiance et la discipline n'existent plus au sein de l'institution sécuritaire elle-même. Résultat logique de cette approche : chaque partie a peur d'être considérée comme un bouc émissaire et se trouve obligée de défendre ses propres intérêts à tout prix, y compris en tombant dans les dépassements auxquels on assiste aujourd'hui».
Pour une institution de sécurité nationale
Afin de remédier à cette situation, Naceur Héni appelle à la mise en place de mesures pratiques, dont en premier lieu la création d'une institution de sécurité nationale où «siègeront des partis politiques, des représentants de la société civile, des représentants des syndicats sécuritaires et des académiciens. Et c'est bien dans cet espace que l'on doit examiner la stratégie sécuritaire, régler les différends et reconstruire le climat de confiance, socle fondamental pour la réussite de toute action à caractère sécuritaire».
Tout en appelant tous les acteurs politiques à ne pas instrumentaliser ou fructifier les événements dramatiques touchant les policiers et les agents de la Garde nationale, Naceur Héni explique le phénomène d'atteinte à l'autorité de l'Etat répandu parmi les citoyens, y compris parmi les forces de sécurité censées être les premiers défenseurs de cette autorité en soulignant : «Malheureusement, au sein de la culture psychologique d'Ennahdha, bafouer l'autorité ou le prestige de l'Etat est devenu un acte presque normal. Plusieurs parmi les militants de ce parti considèrent ces actes comme un processus naturel dans la mesure où ils ont déjà commis ces erreurs à l'époque de Bourguiba et de Ben Ali. Ils soutiennent que l'évolution des positions et les révisions auxquelles ils ont eu recours et qui restent à prouver, les ont ramenés à se soumettre à l'autorité de l'Etat».


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