Après avoir frôlé l'exploit face au Mexique, les sud-africains tenteront le passage en force face aux uruguayens... Double championne du monde (en 1930 et en 1950), la «Celeste» est par la suite rentrée définitivement dans les rangs, faisant de la figuration, n'atteignant que laborieusement les huitièmes de finale en 1986 et en 1990. Durant cette période timide du football uruguayen, les grand noms n'ont pourtant pas manqué. Une génération talentueuse a été révélée au grand jour, sans pour autant constituer un onze compact, et ce, en dépit de la présence du duo de choc, Alvaro Recoba et Enzo Francescoli. Serait-ce le retour au premier plan actuellement? Force est de constater que les prémices d'un réveil de la «Celeste» sont plus que palpables, vu le football produit face à la France il y a quelques jours. Certes, un nul face aux «bleus» est toujours bon à prendre mais l'important pour l'Uruguay est tout d'abord de monter en puissance et maximiser ses chances de passage au second tour. C'est dire qu'affronter le pays hôte constitue plus qu'un challenge ou un exercice de haute voltige pour les sud-américains. C'est avant tout un match aux allures de tremplin vers le tour suivant pour les deux équipes (en cas de victoire qui sourirait pour les uns comme pour les autres). Soutenu par tout un public tout acquis à leur cause, les «Bafana Bafana» ont soufflé le froid et le chaud face au Mexique, en match d'ouverture du monde, et n'ont été rejoints au score par les «Aztèques» qu'en fin de match. Une Afrique du Sud qui annonce la couleur, cela n'est pas étonnant, outre mesure, vu l'ambition qui anime le pays hôte. L'Uruguay le sait pertinemment et devra tirer les enseignements de l'opposition entre les «Aztèques» et les «Bafana Bafana». A cet effet, le sélectionneur uruguayen, Oscar Tabarez, a annoncé deux changements dans l'équipe qui affrontera aujourd'hui l'Afrique du Sud à Pretoria. Deux joueurs devront intégrer la Celeste, soit le défenseur Jorge Fucile, en lieu et place de Mauricio Victorino, ainsi que l'attaquant Edinson Cavani, ce dernier devant remplacer le meneur de jeu, Ignacio Gonzalez. L'animation et la percussion offensif seront , quant à eux, l'apanage du détonateur Diego Forlan. Ainsi, Tabarez privilégiera une orientation en 4-3-1-2, un système qui, selon les dires de ce technicien, est mieux adapté à son adversaire d'aujourd'hui que le 3-5-2 prôné face à la France. L'histoire les interpelle... Qu'est-ce qui fait courir l'Afrique du Sud? La possibilité d'entrer dans l'histoire et intégrer le cercle restreint des équipes africaines ayant compostés leurs billets pour le second tour d'une coupe du monde, ou encore faire honneur à leur hospitalité et aller le plus loin possible en phase finale du mondial...C'est dans les cordes des «Bafana Bafana», comme aperçu face au Mexique récemment. Il va sans dire qu'indépendamment du volume de jeu produit, une victoire face à l'Uruguay suffirait aux locaux pour se qualifier au deuxième tour. Steven Pienaar et ses coéquipiers ne pensent, d'ailleurs, qu'à ça: «Cela va être un match difficile et nous devons prendre le maximum de points», a ainsi déclaré le milieu d'Everton. Et Pienaar de poursuivre: «L'Uruguay est une équipe très physique et bien organisée en défense, et elle compte aussi plusieurs bons attaquants». Les paroles du milieu de terrain sud-africain sont relayées par celle du Siboniso Gaxa: «Nous devons tout faire pour réaliser une bonne entame de match, ce qui n'a pas été le cas contre le Mexique». Il est vrai qu'il y a de quoi nourrir des regrets, vu que l'Afrique du sud a mené au score durant plus de 80 minutes face au Mexique , mais l'important est de retenir la leçon. Pour cela, les «Zoulous» compteront encore sur l'attaquant Siphiwe Tshabalala, auteur d'un but spectaculaire, en pleine lucarne, face au Mexique. A l'entrejeu, le milieu Teko Modise et son compère Reneilwe Letsholonyane tenteront d'allier travail de sape et quadrillage du terrain, alors que plus bas, dans les cages, le portier sud-africain Itumeleng Khune , auteur d'une prestation héroïque face au Mexique, sera encore le gardien du temple, l'homme providentiel qui a annihilé toutes les velléités offensives mexicaines, en ouverture du mondial.