Les Stadistes ont bel et bien remporté leur dernier match, mais ce n'est pas pour autant le bout du tunnel. Sans parler de cour des miracles, l'on peut prudemment avancer que la saison du Stade est bel et bien lancée. Ambiance tendue, nombre important de joueurs non payés, suivis de menaces (à peine voilées) de jeter l'éponge et horizons non encore éclaircis (second report de l'Assemblée élective), le Stade semblait voué aux gémonies. D'un point de vue comptable, on ne pouvait pas faire pire comme entrée en matière (camouflet infligé lors de la première journée par la Stayda). Mais le football tient à si peu de choses. Sans parler de providence ni de baraka, Lassaâd Dridi, le nouveau timonier stadiste est parvenu à créer une certaine alchimie entre ses joueurs, une union sacrée qui a fait disparaître toutes les faiblesses individuelles de chacun, pour faire naître une force commune. Une force capable de battre un ensemble aux automatismes huilés, tel que les Bleus de Monastir. Ce qui surprend actuellement, c'est cette faculté d'adaptation (tactique) du noyau stadiste. Selon plus d'un observateur, Dridi a ajouté au groupe ce repositionnement qui permet d'anticiper toutes velléités adverses. Or, un Stade bien en place est un Stade qui sait se sublimer. Surtout lorsque les joueurs cadres sont inspirés. Soubresauts Le début de saison avait pourtant été catastrophique. Le Stade perdait et Mahmoud Ouertani s'est retrouvé sur la sellette assez tôt. Le club était au bord du ravin. Sans cette rapide remise en question (changement du staff technique, promesse de paiement des salaires, réveil des joueurs et fixation d'une date pour l'AGE), le Stade aurait «sauté» ! C'est évident. Puis vient le miracle face à l'USM. Le Stade renaît de ses cendres. Un match avec le couteau entre les dents (résultat et manière face aux Bleus). Du cœur, de l'envie, de l'abnégation et une organisation tactique sans faille : voilà comment le Stade a signé son retour sur la scène. Et forcément, quand l'ambiance est meilleure, les joueurs (même les plus modestes) se sentent pousser des ailes. C'est dire combien l'optimisme (mesuré) semble de rigueur actuellement. Menus changements L'on ne peut pas mettre les dernières prestations stadistes dans le même sac, mais on peut souligner les changements apportés par Lassaâd Dridi. Tout d'abord, dans les bois où le tout jeune troisième gardien Zdouga a relevé Hammami (et par là même envoyé Mahouachi sur les gradins). Dans l'axe, Rouid, le chevronné libéro, a finalement été aligné après avoir manqué au groupe lors du waterloo face au SG. Enfin, Sellami et Ben Salem ont retrouvé verve et endurance après avoir achevé leurs convalescences respectives. Pour revenir au stratège Oussama Sellami, il est en passe d'obtenir le second degré d'entraîneur, au même titre que le délégué de l'équipe, Taoufik Mhadhebi. Par ailleurs, volet retour au premier plan, Orok est lui aussi à la disposition du staff technique après avoir soigné une blessure récalcitrante. Enfin, chapitre classico à venir face à l'Espérance, les Tej, Mjri, Ouni, Touzri, Jelassi, Landolsi et autre Halim Darragi devraient constituer l'ossature amenée à débuter le derby. Promesses et élections Suite à la victoire face à l'USM, les joueurs ont bénéficié chacun d'une prime de 1.000 dinars en attendant que la situation de certains (ex-joueurs et actuels) s'éclaircisse. Ils sont au nombre de six à demander leurs émoluments passés. Akram Mâatoug, le gardien Belkhodja, Hamdi Mabrouk, Wael Bahri et Borhen Ghanem ont eu la promesse ferme d'être payés. Payés par qui ? Par le candidat à la présidence du Stade, Anouar Haddad (ça reste à vérifier). D'ailleurs, la date butoir pour le dépôt des candidatures est pour le 31 octobre et l'Assemblée élective est fixée le 5 novembre. Au travail !