Contrairement à beaucoup d'autres équipes, le Brésil, avec onze millions de licenciés, sait plus que quiconque comment se protéger de ses "démons", de ses hommes et de toutes les insuffisances qui risquent de toucher toute équipe de football Le fait est là : il y a des équipes qui restent toujours bien éveillées au cœur du Mondial . Avec des certitudes comme voie d'accès au réel et la confirmation comme visa pour l'exploit. Il faut dire que ce n'est pas seulement dans un climat de sérénité que l'on peut communiquer ses certitudes, mais aussi à travers un attachement fort à tous les principes de jeu dans ses différentes palettes, qui a peu d'égal et qui fait tout le confort des opinions publiques du foot. Le Brésil séduit, le Brésil déçoit, mais le Brésil gagne toujours. D'une façon l'équipe a de tout temps appris à se relancer dans ses différents objectifs, mais à travers la même priorité : l'obligation et l'intérêt particulier pour le jeu. Ici et là, l'équipe dans ses versions diverses fait preuve de style, de tempérament et même de vie qui va avec. Dans ses temps forts, comme dans ses temps faibles, il y a toujours un programme, des hommes et des moyens pour faire la différence. Contrairement à beaucoup d'autres équipes, le Brésil, qui vient de faire son apparition au Mondial 2010, sait plus que quiconque comment se protéger de ses "démons", de ses hommes et de toutes les insuffisances susceptibles de toucher toute équipe de football. Dans une évolution qui tient compte essentiellement du jeu plus que du résultat, peut-on au fait demander autre chose à une équipe qui ne peut et ne saurait jamais s'adapter aux calculs, qui, en dépit de tous les enjeux, ne peut pour ainsi dire avoir de la considération et de la fierté que pour le football spectaculaire. En perpétuelle ascension, il lui vient ainsi une conscience neuve des éléments d'un monde ancien et qui semblent avoir rendu inévitable le monde nouveau. Aspects jumeaux, besoins aussi inséparables que le jour et la nuit, ils exercent constamment des influences réciproques. Autant il est présent, autant le Brésil finit souvent par trouver la voie. Mais en trouvant, il ne manque pas chaque fois de se donner une nouvelle raison. De découvrir de nouvelles prérogatives. Pareille découverte ne devrait pas cependant être définitive. Ses victoires, non plus, ne peuvent pas être complètes. Au-delà des victoires et des défaites, des satisfactions et des déceptions, des convictions et des frustrations, il restera un mot unique : le mot passion. Ce mot-là serait comme une certitude dans les moments de doute. Il devrait participer à toutes les pensées, à tous les actes. Le Brésil, tel qu'il est aujourd'hui, tel qu'il sera demain et tel qu'il deviendrait longtemps après, continuera toujours à nous faire plaisir. Il y a des moments où il oublie certes de nous emballer comme il a souvent l'habitudes de le faire, mais cela n'enlève rien de cette aura qui fait de lui une équipe d'exception. La Corée du Nord l' a appris, peut-être bien comme toute autre équipe de ce Mondial, à ses dépens. Elle a certainement tout prévu pour ce genre de match et elle s'en est bien défendue. Mais elle a oublié qu'elle faisait face à l'imprévisibilité d'un adversaire capable d'inventer à tout moment, de sortir quelque chose du jamais vu. Le but de Maicon en est la parfaite illustration. Dans le registre où il a pris l'habitude d'évoluer, comme celui dans lequel il s'est fait un nom, une raison d'être, une vocation, il n'a jamais manqué de nourrir une véritable passion pour tout ce qu'il entreprend, pour tout ce qu'il réalise... L'histoire jugera Pas loin du Brésil, certainement pas dans le rendement, mais peut-être bien dans la passion et les vertus du jeu, les objectifs que ne manque pas d'ambitionner une équipe comme la Côte d'Ivoire, et aussi développer, devrait assurément refléter l'exigence que l'on porte pour le foot, mais surtout pour tout ce qui contribue au développement d'un esprit d'équipe avant toute autre chose. C'est ainsi que Drogba et ses camarades réclament leur diversité et confirment leurs qualités. Mais la véritable confirmation dont aura besoin une équipe comme la Côte d'Ivoire passe inexorablement par une épreuve comme la Coupe de monde avec tout ce que cela exige de contraintes et d'obligations. Voire de frustration. Il faut dire qu'une pareille exigence à l'égard de tout ce qu'on peut subir dans un tel contexte n'est pas lourde à assumer. Bien au contraire, elle peut servir de matière à réflexion et lui permettre d'apprécier tout ce qu'elle serait capable d'entrevoir à sa juste valeur...