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De retour en Tunisie, les aigles dévorants en attente de leur proie
Publié dans Investir En Tunisie le 18 - 06 - 2009

Une équipe qui a pris l'habitude de se perdre et de se retrouver serait toujours capable de renverser des montagnes.
Fraichement retournée en Tunisie, durant l'après midi du mercredi 17 juin 2009, l'équipe nationale tunisienne se prépare à confronter la Nigéria.
En un mot comme en mille, toute stratégie s'inclinant devant l'obligation du résultat a son revers, car aussi réaliste soit-elle, elle n'élimine pas tous les risques. Une victoire, une belle victoire, ça s'invente plus qu'elle ne se fabrique. Elle fait partie d'un ordre assez exceptionnel en ce sens qu'elle ne mélange pas, qu'elle ne sert pas, contrairement à ce qu'on pourrait penser, de décor.
Très souvent, l'on ne cesse de répéter que le jeu fait partie de l'intrigue. Mais le football, le vrai, est partout et un peu de tout. La créativité, l'inspiration, l'instinct s'indiquent comme tels pour l'équipe de Tunisie. Que ce soit face au Nigeria ou devant un adversaire d'un autre genre, d'une autre envergure, elle ne peut pas, elle ne doit pas oublier la priorité que devrait avoir le jeu dans ses approches et ses options tactiques. La vocation, la raison d'être précèdent et déterminent l'avenir d'une équipe de football, et même sa représentation, que ce soit sur le terrain ou ailleurs. On aime à penser et l'on ne cessera jamais de formuler le vœu que le foot redevienne un jour chez la sélection, osons le mot, existence et puisse pour ainsi dire regagner son lieu de naissance. Quelque chose nous dit que dans le match de ce samedi, elle pourrait dégager une tout autre tonalité et que partout où elle aura à s'exprimer, le spectacle sera dans le spectacle. Avec notamment une palette de jeu plus large et capable de dérouler un football multiforme et à géométrie variable.
Le modèle auquel l'équipe de Tunisie aura le droit d'aspirer devrait lui permettre, d'une façon ou d'une autre, d'accréditer l'idée selon laquelle toute victoire se mérite plus qu'elle se revendique. Ça ne peut être là que la conséquence d'un fonctionnement en circuit ouvert. Inutile de recourir à d'autres repères et encore moins à des arguments auxquels elle ne saurait justement s'identifier. Gardons-nous de penser son avenir en termes de situations toujours renouvelables. Car et avec son effectif actuel, sait-on jamais, elle aura tout pour confirmer la place pour l'esprit et le jeu libres. Elle vaincra tout autant qu'elle gardera, et avec elle son entraîneur, le pouvoir d'appeler les choses par leurs noms. Blanc le blanc, noir le noir. Ses arguments, ses atouts parlent pour elle. Une équipe qui a pris l'habitude de se chercher, de se perdre et de se retrouver serait bien entendu toujours capable de renverser des montagnes. Même si elle ne parvient pas encore à dominer ses sujets comme on aime bien qu'elle le fasse, la sélection, avec ses cadres et ses jeunes révélations, suscite auprès de son public et de ses supporters davantage le respect que la crainte. Ces dernières années, on a rarement eu cette impression. On voyait, surtout à travers ce qu'elle ne cessait de laisser entrevoir, qu'elle tenait fortement à être prise au sérieux mais sans jamais vraiment l'être. A-t-elle aujourd'hui la sensation d'appartenir à un autre monde, à une autre époque?
Franchement et tel qu'on la voit se démêler, s'épanouir, elle n'a pas du mal à se faire à son "âge", à son temps. Réaction immédiate aux urgences, interpellation des opportunités, soutien appuyé aux choses qui font non seulement gagner, mais qui donnent aussi l'envie de s'investir à fond. Quelle affaire! Quelle bonne affaire!
A la poursuite du mythe errant…
Coelho ne saura aujourd'hui se démarquer de la mission de mettre et de remettre les choses en perspective. Mais surtout chaque joueur à sa place. Tunisie-Nigeria ne peut être dans son contexte actuel que le genre de match qui risque de laisser à long terme beaucoup de souvenirs. Mais qui par la même occasion donne une réelle envie de respirer l'air du foot. On ne versera pas dans la nostalgie en continuant à raconter l'histoire de l'équipe de 1978 et la fameuse victoire au Nigeria même. Un exploit de ce genre, ça ne s'oublie certes pas et du haut de son sommet, cette équipe semble encore et toujours vivre comme dans un phare. Surplomber, éclairer.
Toutefois, cela ne doit pas seulement servir d'exemple, mais prouver que la sélection tunisienne, dans ses différentes situations, reste toujours capable de fournir de très belles émotions et d'offrir le meilleur spectacle. La question peut paraître abrupte, audacieuse, presque «insultante», mais l'équipe actuelle n'a-t-elle pas aussi les moyens et les arguments pour nous transcender l'avaient comme si bien fait auparavant des joueurs qui sont entrés aujourd'hui dans la légende du football tunisien ? En tenir compte est autant une reconnaissance pour toute une génération de football que la valorisation de nouveaux potentiels suffisamment optimisés. Bien sûr, il manque encore et surtout du vécu pour l'équipe actuelle, même si certains en avaient accumulé depuis longtemps, y compris dans les moments difficiles et de doute. Un peu plus d'implication, beaucoup plus de spontanéité devraient permettre une bien meilleure expression d'ensemble et un comportement accompli. Cet objectif sur fond de constat concerne évidemment tous les joueurs à travers le soutien et les initiatives des uns et des autres. Mais l'idée est là. L'avenir de la sélection dépend de l'épanouissement des joueurs aux moyens et aux arguments fortement prometteur et qui de surcroit peuvent avoir le sens du devoir accompli.
Il y a des événements et des matches comme cela où le football aime se saisir du passé et leur offrir une mise en application sur fond de nostalgie. Pour autant, on ne s'empêchera jamais de penser qu'il est largement irrationnel et jamais avare de coups de théâtre. Les honneurs décernés aux uns et aux autres de ce qu'il est convenu d'appeler de grands joueurs en disent long sur notre type idéal sportif. A chaque époque ses incomparables. Le temps nous fait chaque fois changer nos héros d'épaule. Affaire de générations…L'équipe de 1978 a inventé un genre footballistique. Celle d'aujourd'hui doit apprendre à devenir elle-même…


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