D'éminents spécialistes, enseignants, chercheurs et médecins de la santé publique ont pris part aux travaux des journées médicales du Centre (31e session) organisées par l'Amicale des enseignants de la faculté de Médecine de Sousse et qui se sont déroulées dans ladite faculté les 1er et 2 novembre. Ont été programmés, à cette occasion, deux tables rondes (dont l'une a porté sur «Le plagiat et la fraude scientifique»), plus de 300 communications orales et posters ainsi que 6 ateliers à divers thèmes médicaux. Au cours de son intervention, le professeur Ahmed Ben Abdelaziz, enseignant de médecine préventive et communautaire et directeur du système d'information au CHU Sahloul de Sousse, a indiqué que le plagiat constitue un système de préoccupation de tous les acteurs du monde scientifique et académique. En effet, la consultation de la base de données «Medline» a permis de relever 4.738 publications décrivant l'ampleur de la fraude scientifique et analysant ses facteurs déterminants. Il a rappelé que la fraude scientifique est une violation des conventions déontologiques et professionnelles de la communauté scientifique et qu'elle se divise en trois types : la fabrication de données; la falsification des résultats et enfin le plagiat du texte ou le fameux «copier-coller». Evoquant la fraude scientifique en Tunisie, il a indiqué que sur les 6.800 publications biomédicales tunisiennes indexées dans la base de données «Medline», 10 articles, considérés plagiés, ont été retirés de cette base pour des causes de fraude scientifique. Malheureusement, les facultés tunisiennes de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire n'ont pas encore développé une stratégie de prévention du plagiat, du contrôle de la fraude, de la promotion de l'intégrité scientifique et de la préservation de la propriété intellectuelle. Par contre, a-t-il affirmé, les européennes et américaines ont instauré depuis une dizaine d'années une mesure de sauvegarde de l'intégrité scientifique basée sur trois axes.