Un curieux match des extrêmes qui opposera à Gabès deux ensembles sur des courbes opposées. On pouvait aisément croire que le SGabésien et l'OBéja seraient quasiment au même point à la veille de leurs retrouvailles. Toutefois, alors que les Nordistes végètent en bas du tableau avec un maigre point, les gars du Sud-Est occupent une flatteuse 4e place devant quelques grosses cylindrées comme l'ESS et le CSS. C'est dire que les copains du prometteur Saâd Beguir font l'actualité en cette première partie de saison. Battus une seule fois, ils peuvent se vanter de posséder le deuxième meilleur goal-différence avec plus 6. Cet après-midi, la «Stayda» aura malgré tout à composer avec quelques absences contrariantes compte tenu du rôle joué jusque-là par Mohamed Ali Slama, le buteur patenté qui observe un repos d'une dizaine de jours pour blessure. Alors que le maître à jouer, Chedly Gherab, expulsé face à la JSK et qui a écopé de 4 matches de suspension, purge toujours sa sanction. Enfin, Mohamed Amine Ben Ismaïl, Hamza Baccouche et le gardien Jassem Khalloufi ne sont pas au mieux. Et c'est justement au niveau de la profondeur du banc que l'entraîneur Chihab Ellili admet avoir le plus de soucis à se faire. Quoi qu'il en soit, la motivation et le désir de bien faire sont tels que les Vert et Blanc n'ont qu'un seul mot d'ordre: effacer la défaite contre le Club Sportif Sfaxien et inaugurer par une victoire le cycle des matches considérés à la portée, c'est-à-dire face à des effectifs du même palier. Ce cycle, après la rencontre de cet après-midi, va se poursuivre à Tozeur et à Tunis contre le CS Hammam-Lif, contre Gafsa puis à Monastir. Cinq matches, dont 3 déplacements qui constituent un véritable baromètre. Manque de sérénité A Béja, les fans se demandent si l'arrivée de Mohamed Kouki à la place de Maher Zdiri va relancer les affaires de l'équipe-fanion. «Pourtant, je ne débarque pas en terra incognita, rappelle Kouki. En 2006-2007, j'ai eu sous mes ordres sept ou huit joueurs qui sont toujours là. Beaucoup de mes protégés, je les ai entraînés dans les équipes des jeunes. Je connais suffisamment ce groupe. Malheureusement, j'ai perçu un certain manque de sérénité chez des éléments tourmentés par le retard accumulé par leurs salaires-trois ou quatre mois- et qui sont conscients d'avoir raté le départ. Il serait très difficile de rattraper tout le temps perdu malgré la superbe volonté exprimée. J'ai eu des promesses en revenant dans mon club au niveau des recrutements et de l'encadrement et de l'organisation administrative. Je crois que si ces promesses ne se concrétisent pas, on ne sortira pas de l'auberge», insiste l'ancien coach d'Al Merrikh du Soudan. Il doit composer sans son latéral droit Atef Mezni, suspendu et que doit relever soit Mohamed Malki soit Kouii. Et peut-être aussi sans Mohamed Kethiri et Béjaoui, blessés. «Ce sera très difficile avec un tel effectif réduit au niveau des choix et déséquilibré», observe un Kouki pas trop rassuré par les premières séances effectuées depuis son avènement cette semaine. Ses protégés réussiront-ils à le démentir sur la pelouse même de la révélation de ce début de saison ?