«La Tunisie devrait recevoir, avant fin décembre 2013, une enveloppe estimée à 750 millions de dollars (environ 1665 millions de dinars), dont 500 millions de dollars du FMI (Fonds monétaire international) et 250 millions de dollars de la Banque mondiale, à condition que la situation politique en Tunisie soit clarifiée et que le nouveau chef du gouvernement soit désigné», a déclaré hier à TAP Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Selon le premier responsable de la BCT, qui intervenait aux travaux des 28èmes Journées de l'entreprise organisées les 6 et 7 décembre 2013 à Sousse, cette enveloppe servira, une fois décaissée, pour le financement du budget de l'Etat. «D'autres ressources financières seront également octroyées à la Tunisie en 2014, dont notamment une enveloppe de 300 millions de dollars qui sera accordée par l'Union européenne, ainsi que d'autres prêts qui seront octroyés par le Japon et des pays arabes», a ajouté le gouverneur de la BCT. Il a qualifié la situation économique actuelle de «difficile» mais encore maîtrisable» au vu du passage d'une croissance négative en 2011 à une croissance positive en 2012 et 2013. M. Ayari s'est voulu optimiste en estimant que la Tunisie possède encore un potentiel énorme et une capacité à surmonter les difficultés conjoncturelles. Sur un autre plan, M. Ayari a fait savoir que la BCT renforcera davantage le suivi des liquidités mises à la disposition des banques commerciales. «La BCT octroie aux banques, chaque semaine, des liquidités d'une valeur de 5 milliards de dinars, lesquelles doivent servir, en partie à financer les entreprises tunisiennes», a-t-il dit. «C'est pour celà que nous demanderons, dorénavant, des comptes aux banques pour être informés sur l'usage de ces liquidités», a-t-il soutenu.