Equipe nerveuse, mal inspirée qui n'a pu rien créer. Où sont passés les attaquants ? Comme on vous l'a dit, la victoire du CA au derby n'a rien à voir avec l'état de forme et la qualité du jeu de l'équipe. C'est un match spécial qui n'a rien à voir avec les autres matches. La preuve, une semaine après, le CA cale et produit une qualité moyenne de jeu. Ceux qui ont brillé au derby, Dhaouadi et Yaâkoubi, ont perdu les pédales chacun à sa façon, une semaine après. A l'image d'un CA nerveux qui n'a pas encore réussi à trouver une solution à ses problèmes d'attaque, l'équipe tourne à une moyenne d'un but par match avec un petit volume de jeu. Chose pas du tout rassurante pour Adrie Koster qui a joué presque toutes ses cartes offensives. Sans trouver la bonne astuce. Paradoxe défense-attaque Hormis le derby, le CA n'a pas pu marquer plus d'un but par match. Faible taux et une attaque muette qui n'a pas, comme on peut le croire, un problème d'efficacité, mais plutôt un problème de volume. Le CA de Djabou, Dhaouadi et Kasdaoui ne crée pas suffisamment d'occasions pour une équipe qui veut rester leader du championnat. Paradoxalement, le CA a une défense en roc : avant-hier face à l'ASM, la défense clubiste a bien tenu empêchant l'ASM de passer ou de créer des situations dangereuses. Attaque fade, défense de fer, Koster connaît bien les chantiers auxquels il doit s'attaquer. Djabou et Dhaouadi neutralisés L'ASM a su bloquer les manœuvres de Dhaouadi et de Djabou. Le premier qui a collé au couloir gauche a trouvé Yosri Touati dans son chemin. Rien de réussi à un Dhaouadi qui vit encore l'euphorie du derby. Quant à Djabou, il devient peu dangereux malgré un grand capital technique. Dragan lui a trouvé la solution : marquage strict qui le prive d'espaces sur un petit terrain de la ligne pour le mettre hors-jeu. Djabou s'est retrouvé 5 fois en position de hors-jeu vers la fin du match. Kasdaoui? C'est un avant-centre classique qui a fait de longues courses sans créer le moindre danger. Nerveux Sur un terrain aussi misérable (terrain à la limite du praticable), il faut avoir un grand sang-froid et une énorme maîtrise technique pour poser le jeu. Chose qui manquait aux Clubistes : ils étaient si pressés et nerveux (ils ont disjoncté à plusieurs reprises) qu'ils ne pouvaient organiser leurs manœuvres et percer intelligemment le bloc défensif de l'ASM. Un joueur comme Khaled Korbi a présenté un triste spectacle et mis sous tension tous ses coéquipiers. Korbi, Dhaouadi et Bouslimi ont parlé et contesté les décisions l'arbitre plus qu'ils n'ont joué. Et quand les nerfs craquent, vous n'aurez plus de chance à réussir quoi que ce soit. Haddad : qui le protège ? Le plus gros problème offensif du CA s'appelle Maher Haddad. Face à l'ASM, ce joueur a montré, pour la énième fois, qu'il n'a rien à donner au jeu de l'équipe. D'abord, il a un rôle flou : relanceur, ailier et parfois second attaquant sans réussir aucun de ces rôles. Manquant de compétition certes, Haddad est jusqu'à aujourd'hui un joueur ordinaire et probablement moins qu'ordinaire. Ses passes, sa gestuelle ratée nous poussent à poser une question à Koster : comment des joueurs comme Salifu et Hedhli font banquette alors que Haddad joue ? Revoir le système de jeu Koster doit revoir l'animation offensive de son équipe s'il compte jouer pour le titre de champion. Il n'a pas de soucis défensifs, mais devra revoir la manière avec laquelle ses joueurs attaquent. Ce qui a été fait jusqu'ici est très bon par rapport aux insuffisances individuelles qui existent. En attendant l'attaquant de foudre qui peut redonner au CA sa verve, Koster peut compter sur plus de mouvements et de relais pour créer des occasions. Sinon, cette moyenne de buts par match risque de lui poser des embûches par la suite.