Exposition Twopop de Mohamed Akacha et Gianni Scardovi à la galerie Hope Contemporary à La Marsa, une éclaboussure de couleurs et des jets d'émotions Les sujets de l'exposition «TwoPop» que nous avons pu découvrir samedi dernier à la galerie Hope Contemporary à La Marsa ne dérogent pas à l'esprit de la galerie qui abrite du Pop Art et de l'Art contemporain en général. Les œuvres du duo Mohamed Akacha et Gianni Scardovi ne manquent ni d'originalité ni d'imagination, encore moins de subtilité. Dans les œuvres exposées, apparaissent des silhouettes féminines et masculines, icônes modernes et urbaines ou simplement des figures colorées déclinées sur différents supports témoignant de l'énergie et du caractère singulier de chacun des deux artistes. Une Marlyn Monroe à la Gianni Scardovi ... Né en 1986 à Bologne en Italie, Gianni Scardovi collectionnait les bandes dessinées depuis son jeune âge. Après avoir développé son talent de dessinateur, il a commencé à s'initier à la peinture à l'huile pour ouvrir en 1997 le premier Pop Shop à Bologne. Son intérêt particulier pour le Pop Art l'amène à revisiter le travail d'Andy Warhol, emblème de ce mouvement artistique, et à reproduire à sa façon la technique de la sérigraphie en lui empruntant au passage le modèle de son œuvre, l'icône pop la plus consolidée : Marlyn Monroe. Dans une série de plusieurs formats, l'icône change de peau d'un tableau à l'autre. Son visage est incrusté d'une multitude de motifs multicolores allant des papillons aux ours, des poissons et des poulpes jusqu'aux crânes humains. Gianni Scardovi redonne couleurs et matières à ces images, et nous mène dans une confusion entre réalité et fiction. A travers ce travail, il replonge dans cette culture du Pop toute en excès, qu'il recrée dans ses tableaux aux couleurs toutes contrastées et aux formes intrigantes. Le monde onirique de Mohamed Akacha Né à l'Ariana en 1983, Mohamed Akacha est un jeune artiste tunisien qui a choisi d'aiguiser ses talents en optant pour un parcours universitaire artistique dans la ville d'Aquila en Italie. Happé par une peinture à l'apparence enfantine et innocente, le regard du spectateur est entraîné vers un imaginaire et une douceur totalement envahissants. Sa peinture colorée est une bouffée de fraîcheur s'inspirant d'une joie de vivre et d'une grande liberté. Il balaye la toile à grands coups de pinceaux superposant les couleurs et les matières, l'imprégnant d'une infinité de fragments dont foisonne son imagination débordante. Ainsi, Mohamed Akacha cherche à nous faire percevoir son monde intérieur à travers ces tableaux totalement investis par des masses colorées et des créatures fantasmagoriques. Il travaille ses œuvres en explorant de nouveaux chemins. Il peint des aventures, des voyages, des invitations, des suggestions, des éventualités, installant une réelle émotion entre la peinture et le spectateur. Ses personnages, un peu naïfs et fragiles, produisent chez le spectateur une immense émotion, une explosion de vie, de gaieté et de sincérité. Cette exposition est une bouffée d'oxygène où il est bon de ne pas réfléchir à la symbolique des traits, mais de se laisser aller dans une douce euphorie, voir les couleurs apparaître...et surtout ne pas voir le sens des choses mais la finalité.