Elle est connue pour son air marin pur, ses plages au sable fin et ses côtes verdoyantes. Tabarka, qui veut dire le pays de la bruyère ou pays ombragé, a de tout temps attiré les convoitises pour ses trésors naturels. Ses Hanout, probablement d'origine phénico-punique, ses citernes romaines et son fort génois, érigé au XVIe siècle, témoignent de son passé riche et tumultueux. Aujourd'hui, Tabarka est une ville paisible où il fait bon vivre. Mais celle qui a été «un paradis» selon ses habitants dans les années 1970 a tendance à être oubliée par les touristes. En 30 ans, on a construit, sur les 26 km de côtes, une vingtaine d'unités hôtelières. Mais leur taux d'occupation n'a guère dépassé les 30% ces deux dernières années. Pour développer le tourisme, on projette de mener des projets faramineux, peut-être au détriment de l'environnement, alors que dans le même temps, le patrimoine archéologique et historique n'est pas assez valorisé. En attendant, les Tabarkois continuent à façonner des pipes et à créer des bijoux en corail, pêché au large, comme on l'a toujours fait. Focus sur Tabarka, ou la «côte de corail».