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« Il ne changera pas le cours de l‘Histoire »
Lecture de l'article 38 du projet de Constitution
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 01 - 2014


déclare Kaïs Saïed à La Presse
Les constituants de l'ANC ont approuvé le 7 janvier l'article 38 du projet de Constitution par 141 voix. Cet article stipule que «l'enseignement est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans, que l'Etat garantit le droit à l'enseignement public et gratuit dans tous ses cycles... et agit pour l'enracinement de la jeune génération dans son identité arabo-musulmane ainsi que l'ancrage et le soutien de la langue arabe et la généralisation de son utilisation».
L'article pose problème. S'agit-il de s'enfermer sur soi-même en fermant la porte à toute ouverture sur les autres langues et cultures ?
Dans une intervention sur «Nessma-TV», le professeur de droit constitutionnel, Iyadh Ben Achour, a affirmé «que l'article 38 relève d'une obsession identitaire générée par une dimension idéologique d'essence conservatrice qui pourrait nuire à l'avenir du pays». Le professeur va même jusqu'à qualifier de «jour noir» la journée durant laquelle cet article 38 «rétrograde» a été adopté.
Cet alarmisme n'est pas partagé par Kaïs Saïed, professeur de droit constitutionnel, qui estime que «l'article 38 a plus une valeur symbolique qu'une réelle répercussion sur le pays. Puisque déjà la loi de réforme du 4 novembre 1958 initiée par Mahmoud Messaâdi, ministre de l'Enseignement alors, la loi de 1991 de Mohamed Charfi, également ministre de l'Enseignement, et la loi 2002 véhiculent les mêmes dispositions et le même objectif d'enracinement dans l'identité arabo-musulmane.
Or, maintenant que cette disposition a été consignée dans la Constitution, est-ce que cela va changer quelque chose ? Non, car je pense qu'avec ou sans cette disposition, la Tunisie tire son équilibre de son histoire et de sa situation géographique. Ainsi, je pense que nulle disposition, nulle Constitution ne changera la géographie, ni le cours de l'Histoire».
L'article 38 véhicule-t-il une querelle de symboles, la Tunisie étant ancrée depuis des siècles dans son identité arabo-musulmane tout en veillant à l'ouverture sur le monde, les autres langues, cultures et civilisations ?
Kaïs Saïed est catégorique : «L'ouverture de la Tunisie sur les autres langues, cultures et civilisations est antérieure au «Destour» de 1959. Certes, la langue officielle est l'arabe, mais sera-t-elle désormais la seule langue utilisée dans le pays ? Je ne le crois pas.
Les lois de 1959, 1991 et 2002 n'ont eu aucun effet sur le mutilinguisment, la mutliculturalité, l'ouverture et la tolérance qui distinguent la Tunisie.
Ne pas vouloir comprendre la nécessité de l'ouverture sur le monde qui permet le progrès scientifique, technologique, culturelle et autres, c'est aller contre le cours de l'Histoire».
Concernant, maintenant, la généralisation de l'utilisation de l'arabe dans l'enseignement, Kaïs Saïed estime sans hésitation qu'il ne s'agit pas de faire du rafistolage ou du replâtrage, mais il pense, au contraire, «qu'un congrès national pour la réforme de l'enseignement du primaire au supérieur s'avère plus que jamais nécessaire. Mais pour cela il faudrait une réelle volonté politique. Il y va de l'avenir de la Tunisie dont la vraie richesse est humaine», conclut-il.


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