La violence dans les milieux scolaires prend de l'ampleur et suscite l'angoisse des parents. On signale de plus en plus des cas d'agressions commises par des délinquants sur des lycéens que ce soit pour leur extorquer de l'argent ou pour de futiles histoires de filles, par exemple; le problème, c'est que ces violences, parfois à l'arme blanche, occasionnant de graves blessures comme cela a été dernièrement le cas dans une ville du Cap Bon, sont perpétrées dans l'enceinte des lycées et collèges, ce qui pose le problème de la sécurité, dans et tout autour des institutions éducatives. Les lendemains d'agression, par solidarité, et parce qu'ils craignent pour eux-mêmes, les élèves font la grève des cours et vont protester devant les commissariats régionaux à l'éducation. Ils appellent à ce que soient sécurisés ces lieux qu'ils fréquentent chaque jour sans se douter un seul instant qu'ils peuvent y courir un risque. Le corps éducatif, on l'imagine, assure les protestataires de sa solidarité. Il reste à savoir si, dans la situation actuelle du pays, on peut se payer le luxe, qui n'en est plus un, de placer un agent de la sécurité devant chaque lycée ou collège et si cela aidera à enrayer cette vague d'agressions inédite.