Visitant tout récemment la Tunisie, M. Wissam Fattouh, secrétaire général de l'Union des Banques arabes (UBA), a souligné, lors d'une rencontre avec la presse, que l'Union œuvre, à travers un ensemble d'actions, à soutenir l'initiative privée et le financement de la PME dans les pays arabes en facilitant l'accès au financement des petits entrepreneurs. C'est à ce propos, a-t-il ajouté, que l'UBA vient de signer un mémorandum de coopération avec la Banque Mondiale, un accord selon lequel l'institution mondiale réalisera une enquête sur le financement par les Banques et Institutions financières arabes des très petits, petits et moyens projets. Le but étant de mettre en place des critères spécifiques pour les institutions financières désirant obtenir des crédits auprès de la BM. Cette initiative reflète, selon M. Fattouh, le rôle important que joue l'UAB dans la mise en place des choix financiers et économiques des pays arabes. Cet accord permettra, en effet, d'améliorer et de développer les produits et services offerts par les banques et les institutions financières tout en favorisant le création de projets et d'emplois. Ce projet succède à une première enquête réalisée en 2010 par la Banque Mondiale et qui a permis d'identifier un ensemble de recommandations qui ont été adoptées par la Banque pour financer des pays arabes à l'instar de la Jordanie, l'Egypte ou encore la Tunisie pour créer de l'emploi et booster la création de petits et moyens projets. La nouvelle étude concernera, elle, le financement de petits projets, des projets initiés par les femmes et le financement de projets dans les zones rurales. Elle permettra, notamment, aux décideurs de mettre en place des solutions appropriées pour promouvoir la création de petits projets. Par ailleurs, cet accord BM-UAB permettra au secteur bancaire arabe de bénéficier d'un appui technique et de disposer d'outils appropriés pour mieux gérer les risques liés aux petits et moyens projets. M. Fattouh précise, enfin, que le projet se déroulera sur douze mois et qu'il comportera, entre autres actions, un audit de la situation actuelle des banques et institutions financières et l'évaluation des points forts et les faiblesses de ce secteur, l'identification des blocages qui empêchent le financement des PME, la formation des fonctionnaires des banques et des banques centrales pour mieux répondre aux questions du sondage, l'analyse scientifique et statistique des informations, l'organisation d'un congrès en marge des assemblées annuelles de la BM et du FMI pour débattre des résultats de l'enquête et les diffuser auprès des pays concernés.