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Péril en la demeure
Extension urbaine parallèle
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 01 - 2014

Les constructions sur les terres agricoles et les espaces verts ont un impact négatif sur le cadre de vie des habitants
Les besoins en lots de terrain pour la construction ne cessent de croître d'une année à l'autre en Tunisie. Certaines personnes n'ont pas recours aux mécanismes légaux — comme les promoteurs immobiliers — pour acheter des terrains destinés à la construction, mais préfèrent se débrouiller comme ils peuvent pour dénicher un terrain même agricole. Les exemples ne manquent pas dans plusieurs régions du pays y compris dans le Grand-Tunis où des terres agricoles fertiles ont été vendues discrètement pour construire des logements à l'insu des autorités compétentes. Les constructeurs «anarchiques» travaillent tout le temps y compris les jours fériés et la nuit pour bâtir leurs logements.
En quelques mois, le logement souvent loin des réseaux publics d'assainissement, d'eau potable et même d'électricité est érigé. Les membres de la famille y habitent même si la construction n'est pas totalement terminée. Ils ont hâte d'exploiter leur bien immobilier dont l'aspect extérieur laisse à désirer. En effet, les passants peuvent constater sans peine que les briques sont encore visibles, les murs ne sont pas encore peints. Et pour cause: les occupants des lieux sont, en général, issus d'une famille à revenus moyens. Le vendeur du terrain peut être une proche connaissance ou même un parent qui ne trouve aucun inconvénient à consentir des facilités pour vendre son bien.
Vendre au meilleur offrant
Le plus grave, c'est que cette extension urbaine — qui ne concerne pas uniquement les grandes villes — est en train d'absorber une partie des terres agricoles et forestiers pourtant fertiles. Certes, un contrôle régulier est effectué par les services publics compétents pour éviter le changement de la vocation des terres agricoles et forestières, mais cela reste insuffisant. Plusieurs personnes ont profité de la dérive sécuritaire qui a suivi la révolution pour construire dans des terrains relevant du domaine public et même dans les forêts. Heureusement que ces constructions ont été par la suite démolies. Il faut dire aussi que sous le régime déchu, on a enregistré plusieurs constructions anarchiques bâties dans les terres agricoles et qui ont posé des problèmes épineux pour les services publics qui ont été appelés par la suite à introduire les réseaux publics.
Les raisons qui poussent certains agriculteurs à vendre leur terre ont trait le plus souvent à un manque de rentabilité de la production agricole. Compte tenu de la cherté des matières premières et des intrants, des prix bas qui ne couvrent pas les frais de production, certains agriculteurs optent pour la solution de facilité, à savoir vendre au meilleur offrant la superficie agricole qui est divisée en lots. Au cas où ce phénomène de vente des périmètres agricoles se poursuivrait, on risque de voir la production compromise.
Pourtant, les constructions de logements doivent se faire selon les plans d'aménagement élaborés et actualisés dans plusieurs régions au cours des derniers mois. Ces plans prennent en considération les nouvelles exigences de la population et du développement démographique. Cependant, les terres agricoles, les espaces verts et les forêts doivent être protégés contre toute exploitation car ils constituent des éléments vitaux pour les habitants.
Lots de terrain vendus en cachette
On ne peut pas imaginer, aujourd'hui, une ville moderne sans un espace vert bien aménagé, un square ou un jardin public où les habitants peuvent se rendre pour se reposer et respirer un air pur, loin des fumées nocives dégagées par les véhicules — dont le nombre augmente d'une année à l'autre — et les usines. Dans le Grand-Tunis, par exemple, plusieurs forêts à proximité des villes ont été exploitées en tant que parc urbain comme, à titre d'exemple, ceux de Farhat-Hached à Radès, Ennahli, Ezzahra et bien d'autres. A proximité des régions intérieures, plusieurs montagnes riches en ressources florales, végétales et animales constituent des espaces naturels de valeur à préserver.
L'habitat demeure, néanmoins, une priorité, pour une grande partie de la population qui est prête à sacrifier les quelques espaces verts et même agricoles en faveur de la construction de logements. En général, les habitants veulent que leurs logements soient construits près de la ville pour avoir accès facilement aux différents services et commodités. L'école, le dispensaire, et les lieux de loisirs occupent une place de choix dans les demandes des citoyens. Il est vrai aussi que les lots de terrains vendus en cachette sont moins chers que ceux proposés par les agents immobiliers. C'est une aubaine pour les acheteurs potentiels pour faire main basse sur des terrains fertiles.
En principe, l'acheteur d'un terrain doit montrer la preuve d'achat pour pouvoir avoir le permis de construire. Mais plusieurs personnes ne tiennent pas compte de cette procédure ou essayent de l'obtenir de façon détournée. Les services municipaux ou les conseils locaux peuvent refuser une autorisation de bâtir si la terre a une vocation agricole, même si le candidat dispose d'un contrat d'achat en bonne et due forme. Les autorités compétentes peuvent être confrontées parfois à des cas sociaux les empêchant de déloger les occupants des logements qui ne sont pas les vrais propriétaires mais juste des locataires. Ce dossier est compliqué et fait l'objet d'étude au cas par cas en vue d'apurer la situation tout en évitant le développement de cette extension urbaine qui se fait discrètement.


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