«Les longues années de marginalisation vécue par la région et les multiples insuffisances ne peuvent être palliées rapidement», affirme la directrice régionale de la santé De nombreux projets visant à consolider l'infrastructure de base du secteur de la santé sont en cours de réalisation, dans le gouvernorat de Kébili, notamment l'hôpital régional, des centres de santé de base, ainsi que l'installation d'une unité de dialyse à l'hôpital local de Douz, en attendant le parachèvement des autres parties du projet pour transformer ce service public en hôpital régional de catégorie B. Toutefois, le secteur souffre de nombreux problèmes qui persistent en raison «des longues années de marginalisation vécue par la région et les multiples insuffisances qui ne peuvent être palliées rapidement, malgré les fonds importants alloués pour améliorer l'infrastructure sanitaire de base», comme l'a indiqué la directrice régionale de la santé, Mounira Ben Nasr, au correspondant de l'agence TAP dans la région. Au niveau des réalisations, elle a évoqué «le renouvellement des réseaux de l'eau et de l'électricité et l'extension de celui de la climatisation à l'hôpital régional de Kébili, outre l'avancement des travaux de construction du service de réanimation qui sera prêt vers la fin du mois de mai prochain, de même que l'extension du service des urgences avec un taux d'avancement des travaux de 45 % et la construction du service des maladies cardiovasculaires qui a atteint 30 %. La directrice régionale de la santé a, en outre, cité les travaux de construction d'une unité de dialyse à l'hôpital local de Douz avec un taux d'avancement de 70 %, ainsi que l'achèvement de l'aménagement, l'extension et l'entretien d'un certain nombre de centres de santé de base à Mansourah nouvelle, dans la délégation de Kébili sud, Choucha de la délégation de Souk Lahad, El Faouar nord, El Faouar sud et El Barghoutha, dans la délégation de Kébili sud. D'autres centres de santé de base ont été consolidés et réaménagés au niveau de 80 % à El Menchia et Fatnassa, dans la délégation de Souk Lahad, en plus du centre de Réjim Maâtoug de la délégation de Faouar, devenu centre intermédiaire de catégorie 4. Concernant les projets en suspens ou en retard, la directrice régionale de la santé a indiqué que la transformation de l'hôpital local de Douz en hôpital régional de catégorie B tarde «en raison de la lourdeur des procédures administratives et du refus des entrepreneurs d'accepter ce type de marchés, pour leur manque rentabilité et la cherté de la main-d'œuvre et des difficultés dans l'approvisionnement en produits de base». Elle a souligné, d'autre part, que «l'infrastructure de base de certains services de l'hôpital régional est insuffisante pour accueillir le nombre des médecins venus dans la région, notamment le service de chirurgie», faisant remarquer, à ce propos, «le retard dans l'approbation du projet d'extension de ce service dont l'étude technique doit démarrer au cours de cette année, avec l'espoir qu'il sera réalisé en 2015». La responsable sanitaire a indiqué, par ailleurs, que l'hôpital a, certes, reçu du matériel médical permettant de faciliter le travail des médecins. Toutefois, l'établissement sanitaire, a-t-elle ajouté, a encore besoin de nombreux équipements, surtout un scanner, un mamographe, en plus de la nécessité urgente d'avoir un médecin spécialiste en gènes.