Le centre a été construit par le club durant une période de quatre ans sur une superficie de 1.830 m2 dont 1.000 m2 couverts. Le terrain a été mis gracieusement par la mairie de Oued Ellil à la disposition du club Quand les chefs d'entreprise, membres des Lions clubs, collaborent avec le tissu associatif, plusieurs acquis peuvent être réalisés au profit des personnes à besoins spécifiques. Les Lions clubs, qui comptent, effectivement, plusieurs hommes d'affaires et des personnalités nationales et internationales, peuvent jouer un rôle déterminant dans la création des projets innovants pour les différentes catégories sociales qui ont besoin de soutien et d'appui afin qu'elles puissent apprendre un métier et intégrer la vie active. Qualifiés, ces jeunes seront en mesure d'occuper un poste dans une entreprise ou monter leurs microprojets en comptant sur leurs propres moyens. Un exemple significatif a été donné grâce à cette coopération entre les Lions clubs et le tissu associatif : la création d'un centre de formation pour handicapés à Oued Ellil dans le gouvernorat de La Manouba. M. Ridha Slama, membre du Lions clubs de Tunis El Menzah et directeur général adjoint d'une entreprise, a participé activement à la création de ce centre, affecté à l'Association tunisienne d'aide aux sourds (ATAS), section de La Manouba. Cet établissement a été inauguré récemment par M. Barry J. Palmer, président international des Lions clubs en présence de plusieurs personnalités, dont M. Bouraoui Regazya, gouverneur des Lions clubs District 414, du gouverneur et du délégué de La Manouba, ainsi que des officiels nationaux et internationaux du Lions clubs. M. Slama précise que «le centre a été construit par le club durant une période de quatre ans sur une superficie de 1.830 m2. Le terrain a été mis gracieusement par la mairie de Oued Ellil à la disposition du club». La partie couverte du bâtiment est de 1.000 m2 sur un seul niveau. Il est doté de cinq salles de classe, de quatre grands ateliers, d'une infirmerie, d'une salle d'orthophonie, d'une cuisine, d'un réfectoire, d'une salle de réunion, d'une salle pour les enseignants, en plus du bureau du directeur et des sanitaires. Un parking et des espaces verts ont été également aménagés. S'intégrer dans le milieu social et professionnel Le coût de ce centre, qui constitue un nouvel acquis pour les handicapés sourds, est estimé à 600.000 DT. La phase suivante consiste en l'équipement du centre dont les travaux ont pris fin en décembre 2013. «La responsable tunisienne d'une association méditerranéenne basée à Nice a promis de fournir les équipements nécessaires d'ici peu», se réjouit notre interlocuteur. Les normes internationales ont été respectées lors de la construction de cet établissement, et ce, dans le but de faciliter la vie des bénéficiaires. Financé par les membres du Lions club de Tunis El Menzah et leurs amis — en numéraire et en nature — et par les recettes des galas et spectacles organisés par le club, le centre a réalisé selon un plan de suivi de la construction, œuvre de Feu Mohamed Naceur Chaâbouni. D'ailleurs, les membres du club ont proposé aux autorités compétentes de donner au centre — ou du moins à une salle — le nom de cet architecte qui a déployé beaucoup d'efforts pour la concrétisation de cet établissement. En plus de la cession des bâtiments, le Lions club de Tunis El Menzah, compte fournir les équipements nécessaires pour permettre au centre de fonctionner correctement. Un appel est, toutefois, lancé aux personnes intéressées pour renforcer l'équipement du centre à travers le sponsoring, les dons, les manifestations culturelles à médiatiser. «Les personnes qui vont fréquenter ce centre sont, en général, issues de familles nécessiteuses. Elles y restent toute la journée en prenant leur déjeuner sur place. Et à la fin de la journée, leurs parents viennent les chercher», explique M. Slama. En fait, la prise en charge de ce centre est confiée à l'ATAS — section de La Manouba — qui est une association créée en 2002 sous la tutelle du ministère des Affaires sociales. Elle s'occupe des enfants sourds de 2 à 16 ans pour les aider à s'intégrer dans le milieu social et professionnel. On compte actuellement 75 enfants et 25 autres issus des familles défavorisées sont sur la liste d'attente. Ce centre va leur donner l'occasion pour commencer à apprendre un métier. Une prise en charge précoce des enfants sourds est assurée pour améliorer leurs capacités grâce à la rééducation orthophonique. De plus, un soutien psychopédagogique et une formation professionnelle adéquate font partie du programme. Jusqu'à l'âge de 3 ans, un dépistage de la surdité est effectué, suivi d'une éducation auditive et orthophonique. De 6 à 15 ans, les bénéficiaires ont droit à une éducation spécialisée à la faveur d'une adaptation des programmes scolaires, d'un soutien psychologique et d'une prise en charge orthophonique. Des activités culturelles et sportives sont également menées. A partir de 15 ans, les apprenants se préparent à la formation professionnelle en les affectant dans des ateliers spécialisés dans la pâtisserie, la cuisine, la couture, la coiffure pour dames, l'informatique, la photo en studio. La formation en artisanat — potérie, bois, fer forgé, peinture sur soie et sur verre — est aussi proposée. Les jeunes bénéficient ensuite d'une assistance pour la conception de leurs microprojets en se basant sur l'étude du marché, l'implantation et la commercialisation.