Le Hollandais s'ajoute à Giresse et Baup comme candidat. On va vers le profil d'étranger Les dates se suivent, mais on n'a pas encore déniché l'oiseau rare qui va diriger la sélection. C'est un dossier qui traîne pour diverses raisons : contrainte budgétaire, marché peu généreux en noms crédibles, susceptibilité envers l'école tunisienne (justifiée en grande partie par les agissements de quelques ex-sélectionneurs) et dilemme non encore arbitré entre le profil étranger et tunisien. Toutes ces raisons ont fait que l'on prenne du retard pour désigner le staff technique de l'équipe nationale. Trois mois après la sortie face au Cameroun, notre sélection se trouve sans entraîneur, sans programme, sans vision. Ça urge de mettre fin à toute cette longue attente. On vous donne les dernières tendances. L'école étrangère Les décideurs de la FTF ont fini par accepter l'amère conviction que la sélection a besoin d'un sélectionneur étranger de qualité. Aucun consensus n'a été trouvé autour d'un nom tunisien. Les contacts menés ici et là n'ont pas abouti. L'idée est pratiquement acceptée : ce sera un étranger pour le poste de sélectionneur et des Tunisiens pour former le staff. Giresse d'abord Même si les dirigeants de la FTF restent discrets à ce sujet, Alain Giresse est le premier objectif de la FTF. Sous contrat jusqu'en juin 2014 avec le Sénégal, le Français va-t-il écourter son mandat et débarquer en sélection? Du côté tunisien, on ne veut pas le recruter en juin, mais on veut qu'il entame ses fonctions illico presto. Ruud Gullit, grand joueur de la Hollande et ex-gloire du Milan AC, est une nouvelle piste pour les dirigeants de la FTF. D'après nos sources, le Hollandais a émis le vœu de diriger la sélection, même s'il n'a jamais entraîné de sélections avant. Extraordinaire carrière de footballeur et riche palmarès (hormis la Coupe du monde, il a tout gagné), Gullit n'a pas eu la même réussite en tant qu'entraîneur à Chelsea, Manchester United ou Feyenoord Rotterdam. Il est actuellement ambassadeur du programme «World coaches» à la Fifa (il a effectué une visite en Tunisie en novembre dernier). Elie Baup aussi Le Français a envoyé son dossier depuis un bon moment. Il figure dans la dernière «short list», mais avec moins de chances que les deux premiers. Ce qui handicape sa candidature, c'est qu'il a des contacts avec des clubs européens (Espagne notamment!). On a peur qu'il laisse tomber la sélection plus tard. 1,3 million de dinars disponibles Il y a un problème épineux qui compromet la démarche, les moyens financiers. Non seulement le salaire du sélectionneur pose problème, mais aussi le coût du staff. Le ministère des Sports a prévu une rallonge budgétaire de 300.000 dinars au million de dinars initialement prévu, mais ce montant reste insuffisant par rapport aux besoins financiers. Ce budget consacré aux sélections ne permet pas d'embaucher un sélectionneur de renom. Les besoins financiers sont estimés à 3 millions de dinars pour gérer les équipes nationales. Maintenant que Tarek Dhiab est parti, et que Saber Bouataï a débarqué, ce budget va-t-il être revu et d'où viendra le montant qui manque? Cette semaine ou pas? La sélection n'a pas de maître à bord ni de staff qui va gérer son avenir. On a beaucoup traîné à ce sujet. Maintenant, ça devient une pénible course contre la montre où la pression de l'entourage, la pression des agents d'entraîneurs, les divergences entre les membres du bureau fédéral et où les tentatives désespérées d'ex-sélectionneurs de refaire surface rendent la question plus complexe. Wadii Jari? C'est un monsieur très intelligent qui sait faire passer ses choix et idées auprès du bureau fédéral. A-t-il déjà pris sa décision. Cette fois, il se trouve dans une passe difficile : il n'a plus le prétexte Tarak Dhiab pour traîner. L'argent, c'est un problème qui se pose pour toutes les fédérations. Toute heure perdue dans ce dossier de sélection est un point contre lui. Il y aura cette semaine un énième bureau fédéral pour présenter la liste de candidats dont on vous a parlé. Mais y aura-t-il décision enfin?