L'héritage est lourd, la réalité est pénible avec des questions sur le profil et les prérogatives du futur patron de la sélection Une réunion devait avoir lieu hier soir à la FTF au sujet du sélectionneur national. Un sujet où les informations filtrées se comptent sur le bout des doigts. Sujet aussi sensible pour un bureau fédéral qui gère encore l'après-échec des éliminatoires du Mondial 2014. Une élimination qui a mis à nu les carences de la sélection et des footballeurs tunisiens. Et pour repartir du bon pied, il faut commencer l'histoire dès le début. De ses erreurs du passé, on finit par apprendre. Maâloul et Krol Le mauvais virage pris au niveau de la sélection a eu lieu avec la nomination polémique d'un certain Nabil Maâloul. Ce monsieur, parachuté par Wadii Jari, via une procédure malsaine, a beaucoup nui à l'image et aux performances de la sélection. Incompétent et roublard, il a fini par mettre tout le monde dans une impasse. On le dit encore une fois, la défaite polémique contre le Cap-Vert est synonyme de l'échec de Maâloul et des dirigeants de la sélection. Ce qu'on a fait après, c'est essayer de retrouver un minimum de crédibilité sportive. Krol a réussi dans un premier temps à nous faire rêver, avant la déception du match retour. Krol a fait ce qu'il a pu, mais l'héritage de Maâloul était lourd. Et Maâloul a nui également à l'image du sélectionneur national. On ne veut plus entendre parler de l'école tunisienne. Où est-ce qu'on peut trouver un sélectionneur tunisien neutre, compétent et surtout honnête ? Nos amis de la FTF n'ont pas changé d'approche : ils confient le dossier du sélectionneur aux personnes et aux structures ayant raté leur mission avant. La DTN devrait proposer cette semaine une liste de candidats au poste de sélectionneur. Il y aura des candidats tunisiens et étrangers, mais cette liste qui sera présentée au bureau fédéral ne sera que le point de départ. Il y aura une commission ad hoc avec des noms d'ex-sélectionneurs (locaux et étrangers) qui vont étudier les profils et déterminer qui sera la meilleure affaire. Ça va dépendre également du budget alloué au staff de la sélection : un budget élevé ou bas aidera ou compromettra la recherche. On en saura plus en fin de semaine sur la première liste des candidats (qui comprend des noms de Tunisiens et d'étrangers), et on en saura également sur le budget alloué. Mais le plus important, c'est de vérifier si la FTF a bien l'intention de revoir la gestion de la sélection et le profil du sélectionneur pour éviter les dérapages du passé (Marchand et surtout Nabil Maâloul). Une autre question intrigue les décideurs de la FTF : est-ce qu'on préfère un Tunisien ou un étranger? C'est la seconde option qui reste la plus plausible. Et il y a de quoi: on juge que quelle que soit la compétence d'un sélectionneur tunisien, il sera l'otage des joueurs, des diktats de ses employeurs et de la pression du public. Au-delà de la question de l'entraîneur, a-t-on pensé à l'effectif et à la future génération qui va jouer en sélection ? L'objectif lointain, c'est le Mondial 2018.