Le partenariat entre la Banque de financement des petites et moyennes entreprises et le Fonds d'amitié a commencé à porter ses fruits : plusieurs projets réalisés par de jeunes promoteurs L'initiative privée est encouragée par l'Etat pour multiplier la création d'entreprises et faire employer une main-d'œuvre qualifiée et contribuer au renforcement de l'économie nationale. Plusieurs promoteurs diplômés de l'enseignement supérieur, avec ou sans expérience, ont pu réussir dans les affaires grâce à une étude pertinente et minutieuse de leur projet. D'ailleurs, les centres d'affaires sont mobilisés pour accompagner ces jeunes et les préparer à intégrer la vie active en comptant sur leurs compétences. Le centre d'affaires de Sfax est parmi les structures qui sont très actives dans ce domaine. Les jeunes sont ainsi aidés depuis l'idée du projet jusqu'à la présentation du dossier à la banque pour obtenir le financement nécessaire. Une fois le projet mis sur pied, un suivi du promoteur est assurée dans le but de réussir le lancement du projet et de garantir sa pérennité. Des équipements et du matériel sont acquis par le promoteur qui a obtenu le financement. Le recrutement des employés, diplômés de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur, constitue aussi un phase décisive. Après quelques mois de son lancement, le promoteur peut enfin voler de ses propres ailes et s'imposer dans un marché ouvert à la concurrence. Fortes chances de réaliser des performances Récemment, près de 96 jeunes promoteurs ont bénéficié de crédits d'une valeur moyenne de près de 40 mille dinars pour chaque projet. Les fonds octroyés par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme) devraient permettre la création de 350 petites et moyennes entreprises au cours des trois prochaines années. Ce financement s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre ladite banque et le Fonds d'amitié qatari, qui est entré en vigueur conformément à une convention conclue entre les deux parties en octobre dernier. Le Fonds accorde, sur la base de cette convention, des financements d'une valeur de l'ordre de 15 millions de dinars au profit de la banque précitée sous forme de crédits participatifs aux petites et moyennes entreprises. Des jeunes promoteurs ont présenté, au cours d'une manifestation organisée à Tunis, leurs parcours avant le lancement de leurs projets. L'un des promoteurs a pu bénéficier des fonds nécessaires pour créer sont projet — une boulangerie et une pâtisserie — d'un coût de 145 mille dinars. Les fonds obtenus ont permis l'acquisition d'un four rotatif, ainsi que de deux fours traditionnels. Ce projet répond à un besoin spécifique, dans la mesure où les besoins des consommateurs en pains et gâteaux ne cessent d'évoluer. Le projet qui a été bien étudié — avant de présenter le dossier à la banque — a de fortes chances de réaliser des performances et de se développer. Plusieurs autres jeunes souhaitent suivre cet exemple et améliorer leurs revenus. Les procédures administratives constituent, cependant, un handicap dans la réalisation des projets de l'avis même des promoteurs. Il faut pourtant faire preuve de patience pour aller jusqu'au bout de ses rêves. Certes, des pas ont été déjà franchis dans l'allégement des procédures grâce à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et aux services du Guichet unique, mais des lacunes sont encore constatées dans certains services. Un autre promoteur de Sidi Bouzid a lancé un projet d'élevage de lapins dans sa région. Malgré le manque d'accompagnement, le promoteur a tenu bon et a affronté les problèmes avec courage avant de présenter son dossier qui a été approuvé. En tout cas, plusieurs promoteurs ont bénéficié de financements provenant du Fonds qatari par le biais de la Bfpme pour créer des projets surtout à l'intérieur du pays. Les projets financés ont concerné plusieurs secteurs, dont l'agriculture, l'industrie électronique, l'agroalimentaire, les technologies de l'information et de la communication, les services...