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L'escalade se poursuit de plus belle
Entre les magistrats et les avocats
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Ni les avocats ni les magistrats ne sont au-dessus de la loi
«Vendredi dernier, c'était une journée noire dans l'histoire de l'Ordre national des avocats et dans la justice tunisienne. Idem pour la primauté de la loi et les droits des justiciables». C'est en ces termes que la présidente du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT), Mme Raoudha Laâbidi, a tenu, lors d'une conférence de presse organisée hier matin, à dénoncer les réactions violentes des avocats qui ont eu lieu vendredi dernier au Palais de Justice, après l'arrestation de leur consœur Me Fatma Mejri suite à un mandat de dépôt émis à son encontre pour avoir été accusée d'arnaque par l'une de ses clientes. L'affaire a défrayé la chronique, provoquant une poussée d'adrénaline dans le corps judiciaire. Et le torchon brûle toujours entre les deux ailes de l'appareil de la justice. Aujourd'hui, avocats et magistrats se regardent en chiens de faïence et les deux corporations vibrent au rythme d'une ambiance assez tendue.
Les magistrats sont entrés, hier, dans une grève générale observée dans les différents tribunaux de la République. Dans le Grand-Tunis, aux dires de Mme Laâbidi, ce débrayage semble être en passe de se prolonger, d'une manière ouverte, jusqu'à ce que la situation soit rétablie et que justice soit faite pour le juge d'instruction chargé de l'affaire en question. Et de poursuivre sur un ton menaçant: «Ce n'est qu'un début. Nous comptons ouvrir une enquête judiciaire à cet effet. Il y aura encore des réunions et des séances de travail afin de statuer sur les procédures à engager dans les jours à venir». D'après elle, le scénario d'une escalade semble fort possible, si aucune mesure n'est prise dans le bon sens.
«Car, a-t-elle encore déploré, il est indigne, en ces temps où l'indépendance de la justice s'impose en tant qu'un des objectifs de la révolution, de voir la loi de la jungle primer sur l'Etat de droit et des institutions». Elle a également ajouté qu'il n'est plus, aujourd'hui, question d'assister à un pareil scandale, comme celui de vendredi dernier dans l'enceinte du Palais de Justice. « De tels comportements ne font que porter préjudice à l'image de la profession d'avocat et à celle de la justice dans son ensemble. Avec le recours à la force aux dépens de la loi, l'on ne peut omettre de dire qu'une des ailes de la justice, à savoir les avocats, vient d'être brisée». Et Mme Laâbidi de hausser le ton: «Personne n'est au-dessus de la loi. Ni le barreau, ni les magistrats se prétendent avoir l'immunité absolue. On est tous des citoyens, jouissant des mêmes droits et devoirs que les autres». Abondant dans ce sens, la présidente du SMT n'a pas manqué de comparer la réaction violente de certains avocats à celle des ligues de protection de la révolution qui ne cessent de sévir dans l'impunité totale. Revenant à l'affaire de Me Fatma Mejri dont l'arrestation n'a pas duré longtemps pour être finalement relâchée le jour même des incidents, Mme Laâbidi a précisé que le mandat de dépôt a été adressé en bonne et due forme au responsable de la section régionale de Tunis de l'Ordre des avocats, et ce, conformément aux procédures d'usage. Elle précise: «Les suites fâcheuses qui en découlaient n'étaient réellement qu'une transgression flagrante de la loi. Et partant, les incidents survenus vendredi dernier, sur fond d'agressions verbales dont a été victime le juge d'instruction chargé de ladite affaire, sont qualifiés d'intolérables. D'autant plus que ces actes inadmissibles ont entaché le parcours militant des avocats tunisiens», a-t-elle jugé.
Par ailleurs, la présidente du SMT n'a pas manqué de dénoncer la position de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) qui a osé soutenir les avocats, en justifiant leurs dépassements. Ce qui évoque autant de points d'interrogation quant à une telle attitude émanant d'un des acteurs défenseurs des droits de l'Homme et de la démocratie. De son côté, le coordinateur général du SMT, Walid Ouguini, a défendu le droit à la grève, soulignant qu'il «s'agit là d'un mouvement légal, étant donné que les magistrats demeurent menacés dans leur vie et dans leur intégrité physique». D'ailleurs, poursuit-il, «les juges refusent catégoriquement de reprendre leur travail, si la situation persiste». Dans un communiqué rendu public hier et distribué à l'occasion de la conférence, le syndicat dénonce également la position d'appui prise par le conseil de l'Ordre national des avocats, décidant d'aller jusqu'au bout pour dévoiler les auteurs qui sont derrière cette campagne calomnieuse orchestrée contre l'institution judiciaire dans son ensemble. Toujours selon le communiqué du SMT, la responsabilité incombe aux parties complices impliquées dans ces tentatives de porter atteinte à la dignité des magistrats et leur intégrité physique.
Le SMT menace de recourir à l'UIM
Le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) a demandé hier une entrevue avec le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, pour faire le point sur les conséquences de l'agression d'un juge du Tribunal de première instance de Tunis par des avocats.
« Le syndicat réclame la promulgation de textes de loi incriminant de telles agressions contre les instances judiciaires », lit-on hier dans une déclaration du SMT publiée à l'issue de la réunion de son comité directeur.
Il a, également, été décidé d'examiner les moyens d'assurer toute la protection nécessaire aux magistrats et aux tribunaux.
Par ailleurs, le syndicat a annoncé son intention d'adresser un message à l'Union internationale des magistrats pour lui faire part des violations subies par le juge tunisien et qui visent, selon le SMT, à porter atteinte à l'indépendance de la profession.
Les magistrats ont observé le lundi 24 février une grève générale à l'appel du SMT.


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