L'expérience consommée des Sfaxiens leur a permis de damer le pion à un adversaire bien armé Le CSS est parvenu dimanche à rééditer l'exploit qu'il avait réalisé quelques mois auparavant, précisément au mois d'août dernier, en ramenant des hauts plateaux montagneux d'Abbis Abeda un brillant succès. Cette fois-ci aux dépens du champion sortant d'Ethiopie, le FC Dedebit. La réponse nous est venue du médecin de l'équipe sfaxienne, Dr Mohamed Habib El Euche, qui a précisé, qu'outre les dispositions technico-tactiques essentielles, la solution est dans la réduction de la durée de séjour d'avant-match dans ce pays montagneux du continent. De ce fait, les joueurs sfaxiens ont pu défendre leurs chances jusqu'au bout et ramener finalement de cette expédition à travers l'Afrique subsaharienne la victoire escomptée. L'arme du contre La rencontre n'a pas été d'ailleurs une promenade de santé pour les coéquipiers de Fakhreddine Ben Youssef. L'adversaire, le FC Dedebit, était bien armé aussi pour imposer son jeu et menacer par là même le camp de Jeridi. Il a fallu toute la vigilance et le métier du gardien sfaxien pour effacer des buts certains, d'entrée de jeu, et ce, à la 2e et à la 5e minutes. Dès lors, le ton était donné, ce que l'entraîneur Hamadi Daou a confirmé dans ses déclarations d'après-match: «Nous avons réussi à damer le pion à un adversaire qui force le respect. Les premières minutes de jeu nous ont permis de mesurer le taux d'effort qu'il nous revient de fournir pour tenir en respect un opposant survolté. La suite nous a été favorable, en parvenant à ouvrir le score à la 30e minute de jeu par Ben Youssef. L'égalisation, survenue cinq minutes après, ne nous a pas déviés de nos plans tactiques, basés sur une bonne occupation du milieu du terrain, et des débordements à travers les ailes. Le second but qui nous a permis de prendre de nouveau l'avantage au score en est le bel exemple. La percée du flanc gauche effectuée par Maâloul a été exploitée par l'autre excentré, Derbali, pour reprendre la tête dans les filets du gardien adverse». Application tactique Ce fut en sorte le scénario escompté. Le CSS aurait même pu corser la note au cours des dix dernières minutes de jeu, lorsque l'adversaire a joué son va-tout. Le jeune avant Imed Louati, qui a suppléé Taha Yacine Khenissi, tout aussi bien que Mohamed Ali Mansar, qui a pris la relève de Ghazi Chellouf, ont manqué en effet de très peu la cage du gardien, Tancha, sur des contres bien ficelés. Le CSS a assurément réussi un joli coup en ramenant de ce périlleux déplacement à Addis Abeba un succès qui devrait a priori lui déblayer la voie vers le prochain tour de cette épreuve, à condition bien sûr de ne point sous-estimer, au match retour prévu dimanche prochain, un adversaire qui a bien des arguments à faire valoir. Gare donc à l'autosatisfaction.