Organisation de journées de partenariat tuniso-sénégalaises du 30 mars au 2 avril à Dakar avec la participation, du côté tunisien, de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) Les hommes d'affaires tunisiens s'intéressent de plus en plus au Sénégal, ce pays africain qui peut constituer un espace aux grandes potentialités pour l'exportation de divers produits et services. A travers le Sénégal, il est possible d'accéder aussi à d'autres pays du continent. Le Sénégal a plusieurs points communs avec la Tunisie dont des ressources naturelles limitées et une ouverture sur les pays étrangers pour le commerce, l'investissement et la recherche. D'ailleurs, des journées de partenariat tuniso-sénégalaises sont prévues du 30 mars au 2 avril à Dakar avec la participation, du côté tunisien, de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) qui a concrétisé un certain nombre d'actions au profit des entreprises. Des experts et des consultants dans les secteurs de l'agroalimentaire, de l'agriculture, du bâtiment et des travaux publics, de l'enseignement supérieur, du transport et de la logistique, des services médicaux, paramédicaux et pharmaceutiques, des technologies de l'information et de la communication, de l'électricité, du conseil, des services, de l'environnement, des énergies renouvelables, de la chimie et des biens d'équipement sont d'ores et déjà mobilisés pour réussir cette mission en sondant le marché. Les ressources halieutiques sous pression Il est clair que les chefs d'entreprise souhaitent renforcer les échanges économiques entre les deux pays et concrétiser des partenariats tuniso-sénégalais dans divers domaines d'activité. La présence d'hommes d'affaires tunisiens au Sénégal peut avoir, à terme, des résultats probants même si certaines difficultés —relatives notamment au transport, à la main-d'œuvre et à la monnaie— sont déjà mis en exergue par certains promoteurs. Les opportunités commerciales du marché sénégalais devraient, cependant, être exploitées en vue d'améliorer les recettes des entreprises en proposant des produits adaptés aux besoins de la population et des entreprises sénégalaises. La mission d'affaires prévue a pour objectifs d'approfondir les relations bilatérales entre les deux pays, de développer la coopération technique, de promouvoir les échanges commerciaux et la création de joint-ventures grâce aux investissements croisés. Rappelons que le Centre de promotion des exportations (Cepex) avait déjà programmé l'année dernière —du 4 au 7 juin 2013— une mission représentant 80 entreprises tunisiennes opérant dans plusieurs secteurs, à Dakar. L'objectif était de prospecter de nouvelles opportunités de partenariat, de contribuer au développement des échanges commerciaux tuniso-sénégalais et de découvrir les potentialités de ce pays en vue d'en tirer le meilleur profit. Classé, en 2012, 28e client de la Tunisie et son 106e fournisseur, le Sénégal a importé de notre pays pour une valeur d'environ 75,3 millions de dinars tunisiens (MDT), alors que les achats tunisiens n'ont été que d'une valeur de 1,3 MDT. Les exportations tunisiennes sur ce marché africain ont atteint, durant le premier trimestre 2013, 16,9 MDT. Parmi les exportations tunisiennes vers le marché sénégalais, on peut citer les eaux minérales et gazeuses, l'huile de soja, les huiles végétales et les sauces préparées alors que les importations du Sénégal concernent, essentiellement, le coton. Le Sénégal, considéré comme la quatrième économie de la sous-région ouest-africaine après le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Ghana, dépend dans une large mesure de l'Europe —particulièrement la France et l'Italie— et de l'Inde. Malgré des ressources naturelles très limitées, le pays a pu réaliser des recettes assez importantes grâce à ses activités dans des domaines rentables comme la pêche et le tourisme. La situation géographique proche des autres pays africains en développement et la stabilité politique enregistrée depuis un certain temps ont fait du Sénégal un pays qui séduit les investisseurs étrangers. Il est d'ailleurs considéré comme l'un des pays africains les plus industrialisés, comptant des entreprises multinationales en majorité d'origine française. Mais on compte aussi des entreprises d'autres nationalités dont des américaines. Le secteur agricole dans ce pays —ami de la Tunisie depuis une longue date— fait travailler environ 70 % de la population. Une baisse de la part du secteur primaire dans le PIB a affaibli un peu l'économie. Mais la pêche préserve sa place au soleil et constitue une activité importante les familles du littoral. On parle même de surexploitation des ressources halieutiques qui commencent à en subir les conséquences. Les services et la construction constituent aussi des secteurs en pleine expansion, notamment à Dakar et dans les villes environnantes. Membre de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, le Sénégal s'efforce de réaliser une croissance économique en comptant d'abord sur ses propres ressources et ensuite sur la coopération internationale. En 2012, le taux de croissance a été estimé à 3.7 % contre 2.1 % en 2011. Les prévisions tablent sur une croissance de 5.1 % en 2014 en se basant sur les résultats du programme économique et social qui a trouvé l'appui de la part de l'Instrument de soutien à la politique économique (ISPE II) conclu avec le Fonds monétaire international (FMI). Les principaux programmes d'investissement prévus concernent l' infrastructure routière —dont les travaux d'une autoroute à péage— l'aéroport international Blaise-Diagne, l'énergie... La stratégie nationale de développement économique et social qui s'étale sur la période 2013-2017, validée en novembre 2012, s'articule autour de certains axes, à savoir la croissance, la productivité et la création de richesses, le capital humain et le développement durable, la gouvernance, les institutions, la paix et la sécurité.