Les Bizertins ont gagné le match qu'il ne fallait pas perdre. Sans plus ! Les remous qui ont secoué la famille cabiste au cours de la semaine dernière ont eu pour mérite de faire comprendre aux joueurs qu'il n'est plus acceptable de laisser filer des points à domicile. Dimanche contre l'ESM, ce fut fait, mais dans la douleur ! Et heureux, responsables et nouvel entraîneur, d'avoir échappé à d'éventuelles critiques ,tellement la prestation de leur équipe était quelconque. Certes, Nabil Kouki, fraîchement débarqué au stade 15-Octobre, n'est pour rien dans ce faible rendement, mais il a eu le malheur de se trouver là, dans la bourrasque. Le CAB a, en effet, présenté un petit football totalement différent de celui auquel nous étions habitués. Il n'y a plus de ligne directrice, d'où une indiscipline dans le jeu. N'est-ce pas Rjaïbi? Quand cet attaquant rate pas moins de deux buts par match par excès de zèle ou d'individualisme. Voir CAB-Desportivo da Huala et CAB-ESM notamment. On se demande si l'encadrement fourni est bien approprié à l'équipe dans son ensemble. Toujours dans la partie visible de l'iceberg, le changement d'entraîneurs, devenu fréquent, ne peut que déstabiliser la cohésion du groupe et sa stabilité. Une équipe chambardée Jamais, depuis un bon bout de temps maintenant, la formation «jaune et noir» n'a été aussi chambardée. Chaque journée apporte son lot de surprises : des joueurs déclarent forfait pour une petite blessure, certains pour indiscipline et d'autres pour un choix tactique. Les automatismes en pâtissent très logiquement! On veut bien croire au turnover, mais quand il est parfaitement étudié. En outre, certains recrutements effectués pendant la période du mercato d'hiver n'ont pas donné l'effet escompté. Au contraire, ils ont introduit une fausse concurrence, du moins jusqu'ici. Le non-visible... La face cachée de l'iceberg est cette effervescence constatée dans les coulisses et en dehors du terrain. Les fans bizertins, non contents des résultats enregistrés par leur équipe favorite, ont attendu pour la revoir revenir au premier plan, mais en vain. Hélas, plus on avance dans la compétition et moins ça va, le fossé entre les premiers classés et le CAB se creuse journée après journée. Le retour de Maher Kanzari aux commandes était vu d'un mauvais œil par une frange de supporters cabistes et, dès le début, la tension était palpable. Et les mauvais résultats conjugués à l'annonce de son transfert à El Wakra El Quatari, ressentie comme une nouvelle trahison, ont précipité son départ. Dans une telle ambiance, il est difficile pour les joueurs de rester concentrés sur leur sujet. Enfin, quand les joueurs se sentent livrés à eux-mêmes et l'encadrement défaillant, on ne peut exiger d'eux plus qu'il n'en faut. Quand on sème le vent, on ne peut que récolter la tempête. Dans l'immédiat, le CAB se prépare à disputer les huitièmes de finale de la Coupe de la CAF contre Warrie Wales au Nigéria. Il est demandé à tous de faire la paix pour ramener la sérénité au sein de l'équipe.