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De l'insuffisance du taux de croissance
BCT-FMI
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 01 - 2000

Fin avril, la Tunisie décaissera le 3e versement du FMI d'un montant de 225 millions de dollars
«Les avancées politiques réalisées en Tunisie ouvrent, certes, la voie à des perspectives claires à même de réduire l'attentisme des investisseurs. Toutefois, la situation économique demeure encore très fragile avec un taux de croissance insuffisant pour répondre aux attentes sociales, très importantes, de la population», a déclaré Amine Mati, chef de division adjoint du département Moyen-Orient et Asie centrale, au Fonds monétaire international (FMI), au terme de sa mission de deux semaines en Tunisie, à l'occasion d'une rencontre avec la presse, au siège de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Et pour cause, Hakim Ben Hammouda, ministre de l'Economie et des Finances, a choisi le réalisme plutôt que l'optimisme béat quant à la situation économique du pays. Une situation qui demeure, désormais, fragile et critique. Le ministre a effectivement avancé un taux de croissance «réel», estimé à 2.8%, en 2014. Un chiffre confirmé par le chef de la mission du FMI, qui n'a pas manqué de dresser un état des lieux de la situation économique en Tunisie.
Amine Mati a estimé que «la reprise de l'économie tunisienne demeure timide, avec un taux de croissance estimé à 2,6%, en 2013. Une croissance tirée, essentiellement, par les services publics et privés, et qui resterait proche de 2,8%, en 2014. L'inflation globale s'est réduite à 5,5%, à la fin de février dernier, et devrait rester stable, suite à un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et grâce à une politique monétaire prudente».
Le chef de la mission a, par ailleurs, souligné que «le déficit des transactions courantes s'est creusé, atteignant 8,4%, en 2013, suite à la faiblesse des exportations du phosphate et au faible niveau des recettes touristiques conjugués à la demande extérieure déprimée des biens tunisiens qui le maintient à 7,2% du PIB, en 2014».
Cependant, il y a un point positif dans ce marasme global. Il s'agirait de la performance budgétaire qui s'est nettement améliorée en 2013, 4,5% du PIB contre 5% du PIB en 2012. Toutefois, il ne faut pas omettre que cela est dû principalement à un report, à 2014, des paiements de certaines dépenses ordonnancées, en 2013, et à une sous-exécution importante des projets d'investissement liés à des contraintes de capacité d'absorption. Amine Mati a indiqué que ces reports creuseraient davantage le déficit budgétaire à plus de 8% du PIB. Un déficit qui, désormais, serait comblé principalement par les financements extérieurs.
A ce titre, le ministre de l'Economie et des Finances a expliqué que «sur les 28 milliards du budget, la Tunisie ne dispose que de 20 milliards en ressources propres. Les 8 milliards restants doivent être trouvés par le recours à l'endettement extérieur. Or, on ne peut plus continuer sur cette voie. C'est un rythme insoutenable», a-t-il affirmé.
Certes, le problème est structurel et il faudrait quelques années pour le dépasser. En effet, le ministre a fait savoir que sur le court terme, soit en 2014, grâce à l'appui de la Banque mondiale, du FMI et des autres organismes internationaux. Mais, pour le moyen et long terme, il est impératif de trouver des solutions autres que le recours à l'endettement.
Identifier des ressources propres
«Nous avons entamé des prospections dans ce sens, pour identifier de nouvelles ressources propres, à l'instar de l'emprunt national mais aussi de la mise en place d'un programme ambitieux pour les biens confisqués», a déclaré Hakim Ben Hammouda.
Le ministre n'a pas manqué, par ailleurs, de rappeler le poids de la dette extérieure qui se ferait sentir, et pèserait lourd dans le budget de l'Etat, à partir de 2017. Certes, on est en train de trouver des financements pour 2014, mais on reste quand même sous la menace d'une situation très fragile et très citrique. Une situation qui demande, d'abord, un consensus national sur les grandes orientations et choix économiques (une conférence nationale sera bientôt organisée, dans ce sens). Des orientations qui seraient basées sur une option principale : la relance de l'économie serait portée par les investissements et non par la consommation, comme ça a été le cas, au cours des dernières années, et qui est, désormais, à l'origine des problématiques actuelles. Ensuite, il est impératif de retrouver un rythme normal de productivité. D'où l'importance des réformes engagées et des mesures urgentes à mettre en place.
D'ailleurs, Amine Mati a précisé que «les risques à court terme pour les perspectives de l'économie tunisienne restent importants, particulièrement en cas de prolongement de la transition politique, d'un regain de tension sécuritaire ou d'une baisse de la conjoncture économique des principaux partenaires commerciaux de la Tunisie. Pour faire face aux défis importants, des actions immédiates sont nécessaires pour maîtriser les déficits budgétaires extérieurs, réduire les vulnérabilités croissantes du secteur bancaire et générer une croissance plus élevée et inclusive à même d'absorber le chômage et de réduire les disparités sociales et économiques».
Et d'ajouter : «La poursuite d'une politique monétaire restrictive et d'une politique de change flexible, sont essentielles pour préserver la stabilité macroéconomique. La maîtrise de la masse salariale, une réforme fiscale alliant simplicité et équité, un meilleur suivi de la performance des entreprises publiques, ainsi qu'un remplacement progressif des subventions énergétiques par un système de protection sociale mieux ciblée, afin de permettre de créer l'espace budgétaire nécessaire pour générer une croissance forte et inclusive. Sans oublier de protéger les populations vulnérables de l'impact des réformes et des politiques de consolidation budgétaire. Un axe qui continue à être une priorité pour les autorités tunisiennes et le FMI».
Le ministre de l'Economie et des Finances a, dans ce contexte, apporté des précisions relatives aux efforts déployés pour mettre en place un identifiant social unique, ainsi que l'engagement de mettre en place un programme d'appui aux ménages vulnérables.
La fin de la mission du Fonds monétaire international (FMI), marquerait, visiblement, le passage progressif du pays, d'un cercle vicieux à un cercle vertueux de coopération et de soutien à la crise économique critique que connaît le pays. Elle marque, par ailleurs, au sens de Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, la confiance du FMI dans l'économie tunisienne.
«Une confiance, critique certes, affirme Chedly Ayari, mais renouvelée, qui ne manquerait pas d'avoir un effet boule de neige, pour les autres partenaires financiers internationaux».
Néanmoins, aucune europhorie particulière n'a été affichée, ni par Hakim Ben Hammouda, ministre de l'Economie et des Finances, ni encore moins, par Chedly Ayari. Ils ont choisi le réalisme, à l'optimisme «béat» et aux prévisions pompeuses, quant à la situation économique du pays, qui demeure, désormais, critique et fragile.


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