«Contrairement à la rumeur propagée par certains ennemis de la centrale syndicale, l'Ugtt soutient les revendications des habitants de Ben Guerdane», déclare à La Presse Sami Tahri Les locaux de l'Ugtt, à Ben Guerdane, plus précisément de l'ULT (Union locale du travail), ont été attaqués, hier, par des manifestants en colère, «reprochant à la centrale syndicale de ne pas avoir soutenu leur mouvement de protestation ainsi que la grève générale qu'ils ont entamée au début de cette semaine». Ainsi, le siège de l'ULT a été incendié et pillé lors de la troisième journée de contestations sous-tendues par des revendications économiques et sociales. Approché par La Presse, Sami Tahri, secrétaire général adjoint responsable des médias et de la communication, dénonce et condamne ces actes de violence qu'il juge «criminels», précisant «que des meubles, des documents, des ordinateurs, des téléphones portables, ainsi qu'une bonne partie du local ont été entièrement détruits. Cela suite à une rumeur propagée par des éléments qui ont intérêt à nuire à l'Ugtt. Cette rumeur prétend que l'Ugtt n'a pas soutenu le mouvement de revendication et la grève générale des habitants de la région. Ce qui est entièrement faux et mensonger. Car la centrale syndicale soutient et adhère aux revendications des habitants de Ben Guerdane». A la question de savoir qui est derrière la rumeur, Sami Tahri est catégorique : «Derrière cette agression contre le local de l'Ugtt se cachent des éléments de la contrebande liés au terrorisme. Outre ceux qui veulent ‘‘frapper'' et porter atteinte à l'Ugtt, tels des éléments du site Essada qui ont posté des photos des agresseurs en camouflant leurs visages par le floutage et en reprochant dans le titre de l'article ‘‘Le silence troublant de l'Ugtt sur les revendications de la région''». Le site Essada derrière la rumeur Bref, nous avons publié un communiqué, suite à cette attaque, où nous condamnons cette agression. Nous avons demandé également qu'une enquête soit diligentée outre que nous avons saisi la justice. Car, malgré les avertissements adressés par les bureaux exécutif régional de Médenine et national au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'aux autorités locales, régionales et sécuritaires, aucune mesure n'a été prise. Nous appelons donc tous les syndicalistes à défendre les locaux et sièges de la centrale et attirons l'attention de tous sur les dangers de ces actes criminels sur la situation sécuritaire et sociale de la région et du pays». Il faut dire que lors de la marche de protestation qui s'est déroulée hier à Ben Guerdane, dont les administrations publiques, certaines écoles et les commerces étaient fermés, les contestataires ont réclamé l'ouverture du poste frontalier de Ras Jedir, l'ouverture du dossier de Sabkhet Laâdhibet et autres réalisations d'ordre économique». «Ces revendications pour le droit au développement, à l'emploi et à la répartition équitable des richesses ne peuvent qu'être soutenues», indique l'Ugtt dans son communiqué d'hier qui appelle, par ailleurs, les citoyens de la région à démentir les rumeurs mensongères des ennemis de la centrale syndicale et à protester pacifiquement sans porter atteinte aux propriétés publiques et privées. L'Ugtt a, enfin, exigé des poursuites judiciaires contre les parties qui se cachent derrière ces actes criminels qu'elle juge «des plus condamnables».