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L'art en partage
Projet Siwa
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 04 - 2014

Un de ces chantiers où des artistes tunisiens et français – photographes, créateurs sonores, chorégraphes, plasticiens — sont allés à la rencontre d'un savoir-faire et d'un patrimoine culturel... Redeyef 2014 !
Le Palais Abdelliya de La Marsa a abrité, mardi et lundi derniers, le fruit du travail réalisé, en première étape, par des jeunes dans le cadre du projet de résidence d'artistes «Siwa». Un travail baptisé «Redeyef 2014, la ligne d'une tentative» et qui a bénéficié du soutien de l'Institut français de Tunisie. Il est l'aboutissement d'une résidence artistique tenue par des artistes tunisiens et français afin d'initier un travail commun, mais également de partager un nouveau mouvement. La restitution se traduit par des œuvres photographiques, sonores, vidéos et chorégraphiques.
Ce projet, comme le présente sa directrice artistique, Yagoutha Belgacem, est un laboratoire itinérant des arts qui, depuis 2006, réunit des artistes et des penseurs issus du Maghreb, du Machrek et d'Occident. Son ambition est de fonder une plateforme d'échanges et de réflexions sur les mondes arabes contemporains, où se pratiquent des expérimentations artistiques, où s'ouvrent des chantiers qui engagent la pensée et les corps dans le déplacement, d'un pays à l'autre, d'une langue à l'autre, d'un medium à l'autre.
Redeyef fut l'un de ces chantiers depuis 2012 où des artistes tunisiens et français —photographes, créateurs sonores, chorégraphes, plasticiens— sont allés à la rencontre d'un savoir-faire et d'un patrimoine culturel locaux, mais aussi à la recherche de sensibilités et d'individualités des fois en mal d'expression.
L'interaction des deux mondes est ce qui donne tout son sens à cette expérience artistique. Le choix s'est porté sur Redeyef, car ça reste encore une ville oubliée où peu de choses se passent en termes de culture, comme l'explique Yagoutha Belgacem.
Quatre résidences in situ ont eu lieu et ce qui a été présenté à Tunis, au Palais Abdelliya est l'une des étapes d'un long processus de création qui a réuni différents profils —lycéens, chômeurs, étudiants, un berger et d'autres encore— et qui compte se poursuivre.
Bribes de pensées
A l'entrée du palais Abdelliya, le texte d'une sorte de manifeste de présentation de Siwa est mis à la disposition du public. Calligraphiée sur deux bandes de tissus suspendues par dessus les escaliers qui mènent au patio la phrase suivante : «Nous, Siwa, peintres, photographes, plasticiens sonores, chorégraphes, écrivains avons choisi d'aller à Redeyef et les habitants de Redeyef sont venus à nous... Nous sommes venus là pour que nos gestes rencontrent les leurs... pour qu'en émerge la trame poétique d'une histoire, leur histoire, notre histoire».
Et cela a donné lieu à différentes installations vidéos et sonores que l'on peut découvrir dans les salles du palais avec, dans chaque entrée, les toiles en bandes suspendues du peintre Aatef Maatallah, qui a immortalisé les habitants de la ville, ou leurs poings levés.
Les bandes sons et vidéos, accompagnées de textes (arabe ou français) mis à la disposition des visiteurs, quant à elles, ont immortalisé leurs voix et leurs corps, leurs maisons, leurs murs, leur ville... Une caméra fixe suit les mouvements d'un quartier et de ses habitants. Un texte posé sur une table nous parle de la ville : «Redeyef, c'est deux choses à la fois : le danger et l'amour. Actuellement, les deux se rassemblent!... Redeyef, c'est comme un arbre, un arbre qui a des racines».
Un autre écran montre le passage devant la caméra de personnes jeunes ou moins jeunes qui nous parlent de leur ville natale. La plupart portant sur les dents les traces de leur appartenance au bassin minier. Sami Baccouch, l'un d'eux, né en 1994, accapare l'écran. Il a beaucoup de choses à dire. Il se sent étouffé dans son pays, mais se dit capable de l'impossible pour réaliser ses rêves. Des bandes sons révélant, ici et là, tout au long de ce parcours visuel et sonore, des récits disparates. A l'instar de celui de Kadhem Ennemsi, un jeune de 24 ans, qui a réalisé un intéressant travail d'écriture intitulé «Tous les jours, un souvenir». On l'entend ainsi, tel un calendrier, énonçant des dates et racontant des bribes de pensées à lui, mais également celles d'autres jeunes ayant les mêmes soucis et les mêmes ambitions. Un spectacle de chant et de danse réalisé avec la chorégraphe Imen Smaoui a été proposé par la suite au public. Bonne continuation.


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