Une structure professionnelle s'impose pour mieux gérer le volley-ball féminin et mettre en pratique un plan de développement La 24e édition du Championnat d'Afrique des clubs — dames — s'est achevée sur la victoire du candidat le plus logique : le Sonatrach de l'Algérie. Parler de chronique d'un échec annoncé pour les deux équipes tunisiennes, club féminin de Carthage et Club Sportif Sfaxien est exagéré. Deux formations les plus en vue sur la scène nationale se trouvent pour la première fois dans ce genre de compétitions continentales. A voir le bilan de près, l'on se rend compte que les victoires du CFC et du CSS ont été obtenues face à de modestes équipes et qui n'ont pas de traditions volleyballistiques. Les représentants de l'Ouganda, de l'Ethiopie, du Cameroun et du Gabon n'ont pas fait le poids. On se demandait, évidemment, quel visage auraient Carthaginoises et Clubistes de Sfax face à des adversaires beaucoup plus performants... L'aventure sfaxienne s'est achevée en quarts de finale à l'issue de la défaite face au Souguan de Kenya. Celle de Carthage a pris fin lors du tour suivant par la main de l'intraitable formation algérienne de Sonatrach. L'échec sur le sol tunisien est difficile à digérer, mais il a ses raisons. Il n'y a aucune comparaison à faire entre les joueuses de Carthage, de Sfax et celles d'Alger et de Naïrobi. Il ne s'agit pas seulement de gonfler les joueuses à bloc. Avec un niveau moyen, parfois très bas du championnat national, on ne peut pas se permettre une présence honorable sur la scène internationale. Organiser signifie s'engager pour l'octroi du titre. C'est bien beau de voir tout le monde saluer les efforts sur le plan organisationnel, mais pas quand on a la certitude que les chances de consécration sont nulles. On a eu l'occasion dans la compétition africaine de découvrir des équipes algérienne et kényane où le dilettantisme n'a pas de place. Aujourd'hui, sans une structure bien établie, le volley-ball féminin a bien du mal à passer au palier supérieur et même à assurer sa pérennité. La Ftvb doit se doter d'un organe spécial chargé de gérer les compétitions féminines de toutes les catégories, d'assurer une assistance technique permanente au profit des clubs pour une meilleure efficacité, de les aider à travailler avec acharnement. Cet organe mettra sur pied des groupes de travail rassemblant des techniciens ayant l'expérience et possédant des idées innovatrices pour mettre en pratique un plan de développement. Réfléchissons bien tous à ce programme d'action qui constitue un outil pour l'avenir.