L'échec témoigne de la mauvaise direction de ce sport La CAN de Sousse a vécu. Les Pharaons sont restés maîtres de l'Afrique et les Tunisiens ont dû se contenter d'un second rôle de premiers dauphins. L'échec a été ressenti comme un terrible camouflet. La dernière performance tunisienne remonte à l'année 2003. On attendait la reconquête du trophée dix ans après mais ce ne fut pas le cas. Noureddine Hfaïedh et consorts sont conscients d'avoir déçu et ne se dérobent guère à leurs responsabilités. On reconnaissait la logique de la défaite. L'adversaire égyptien est très fort sur tous les plans et n'a jamais eu à subir cette pression énorme qui a paralysé les nôtres. Disons-le d'emblée, la déception de Sousse reflète l'étape actuelle du volley-ball national. Il y a une crise. Crise de résultats, de performance, de gestion, et de communication. Aujourd'hui, sans des structures bien établies, le sport dans nos murs a bien du mal à trouver sa place dans le monde des grands. Demain ce sera tout simplement impossible à notre sport d'avancer et demeure incapable de franchir le Rubicon du professionnalisme. Le volleyeur manque d'encadrement, de suivi et de cette volonté pour consacrer l'essentiel de son temps à la pratique de la discipline, s'il veut en atteindre les sommets. Beaucoup de choses doivent changer et il ne s'agit pas maintenant de se croiser les bras et d'attendre un coup de chance dans les prochaines échéances. Il faudra encore et toujours aller de l'avant. Dans la conquête de nouveaux volleyeurs, dans la conquête de nouveaux sponsors, dans l'avènement de dirigeants de plus en plus soucieux de la pérennité et de la notoriété du volley-ball. Aller à la rencontre de personnes charismatiques et meneurs d'hommes, leur faire comprendre l'importance de notre sport aussi bien sur le plan national qu'international, les inciter à s'investir plus intensément dans l'expansion du volley-ball. Dans tous les environnements compétitifs, la victoire est essentielle, mais sans un programme de travail bien planifié, sans la cohésion, la compréhension et le rapport avec les autres, le succès reste hors de portée. Un plan stratégique et prospectif s'impose afin de déterminer l'avenir du volley-ball. Ses grands axes doivent reposer sur l'assistance technique et matérielle au sein de tous les clubs, les séminaires sur la gestion, et l'implantation de centres nationaux de développement. A ce propos, on attend avec impatience l'achèvement du Centre modèle de Kélibia dont les travaux se sont arrêtés en si bon chemin. Aider et inciter les clubs à utiliser le matériel d'entraînement le plus moderne. On se rappelle, dans ce contexte, la mise en écart par l'ASMarsa d'un matériel de valeur importé du Canada peu de temps après son utilisation, et conçu spécialement pour le perfectionnement du contre et de la réception et les automatismes en attaque. Il va falloir renforcer dans le sens d'une spécialisation plus pointue et d'une répartition des tâches plus claire au sein de la direction technique de la FTVB afin que chacun puisse assumer ses propres prérogatives et pour que l'œuvre soit exhaustive. Pour l'instant, la tâche est lourde, très lourde pour le DTN Kamel Rkaya. La création d'un département pour s'occuper de toutes les affaires et toute la logistique des équipes nationales toutes catégories confondues demeure une nécessité absolue. Ce qui doit aussi changer après la série d'échecs en cet intersaison, (à l'exception des juniors au Mondial de Turquie) c'est donc un ensemble de quelques points qui ont marqué par leur effet la recherche de la performance. Il est temps maintenant d'agir au niveau de la libération des joueurs au profit des clubs européens. On n'a pas laissé Garci Marouène évoluer en France, on a préféré la piste saoudienne. Motif : l'offre est beaucoup plus alléchante! Sachant que pour l'équipe d'Egypte, sa force réside essentiellement dans ses deux «pros» jouant en Italie et en Turquie, à savoir l'étonnant Ahmed Salah et l'exceptionnel passeur Abdallah Abdessalem. Réfléchissons bien tous à ces problèmes cruciaux pour les années à venir, car de notre attitude face à nos responsabilités et les défis qui nous attendent dépend l'avenir de notre volley-ball. Championnat national fin novembre Prévue initialement le 19 du mois prochain, la compétition nationale seniors garçons de la nouvelle saison vient d'être reportée à la fin du mois de novembre prochain. La date exacte n'est pas encore confirmée. La participation de l'équipe de Tunisie au Mondial U23 du Brésil, du CSS au Mondial des clubs dans le même pays, le Tournoi triangulaire maghrébin à Tunis à l'occasion de la 2e étape de qualification pour le Mondial de Pologne 2014 hommes, sont les échéances qui ont poussé la FTVB de reporter le démarrage de la compétition. Le tirage au sort du championnat national devrait avoir lieu en début de cette semaine.