La 2e édition du Forum des langues a eu lieu les 3 et 4 mai au Palais des Congrès à Tunis. Cet événement a réuni des jeunes, des universitaires et des passionnés des langues Expo Lugha, ou Forum des langues, est «un projet qui réunit des organismes culturels, des ministères, des ambassades, des centres de langues et le grand public, afin de promouvoir l'enseignement des langues en Tunisie, et favoriser le dialogue inter-culturel», explique Amal Jrad, porte-parole du projet Expo Lugha. Il est organisé sous l'égide des ministères de l'Education, de la Formation professionnelle et de l'emploi, et de l'Enseignement supérieur, de l'Information et de la communication. Pour sa deuxième édition, le forum a accueilli 52 participants qui ont tenu des stands et proposé des activités aux visiteurs. Une série de conférences, de tables rondes et de rencontres a également été organisée. 70 conférenciers, tunisiens et étrangers, dont le Pr Pierre Brunel et le Pr Mohamed Hassine Fantar, y ont pris part. Les thématiques abordées étaient liées à l'apprentissage des langues vivantes en Tunisie et à l'ouverture sur les cultures du monde. Une attention particulière a été accordée à la langue comme outil d'insertion professionnelle. «La langue est la clé de tout, des sciences, de l'emploi et de l'intégration dans toutes les sociétés», a déclaré le ministre de la Formation professionnelle et de l'emploi, Hafedh Laâmouri, lors de l'ouverture du forum. La plupart des visiteurs étaient des jeunes. Asma, étudiante de 25 ans, a visité l'exposition pour chercher des formations en langue allemande ou de perfectionnement en anglais. «J'ai découvert de nouveaux diplômes, c'était très intéressant». Chahrazed, 23 ans, est allée au forum en tant que représentante du Club culturel Ali Belhouen pour établir des contacts avec d'autres associations. «Je veux aussi apprendre des langues et je cherche des opportunités». Son amie Salma, 24 ans, l'accompagne pour les mêmes raisons. «J'aimerais perfectionner mon anglais. J'ai trouvé plusieurs associations qui organisent des cercles de discussions», se réjouit-elle. Animations et interactions Le stand japonais a été l'un des espaces les plus visités du salon. Il a été présenté par l'ambassade du Japon, en collaboration avec l'association JET (Japanese events in Tunisia) et une société japonaise de fabrication de matériel photographique. Les visiteurs ont eu droit à des photos souvenir avec leur prénom inscrit dessus en japonais. Trois membres de l'association, Houssem, Aymen et Hakim (22 et 19 ans), ont également exposé des dessins Manga, fait des démonstrations d'origami et présenté un Katana (sabre) de collection. «On a eu beaucoup de demandes pour apprendre la langue, malheureusement on n'a pas encore de centre culturel proposant des cours», informe Michie Takasu, de l'ambassade du Japon en Tunisie. Bruno Serravalle da Silva représente l'association brésilo-tunisienne Bramitun, qui agit pour promouvoir la culture brésilienne et favoriser l'intégration des Brésiliens en Tunisie. Son stand était tout décoré de posters qui invitent au voyage. «Nous allons animer un atelier de langue durant le forum pour enseigner les bases, tels que bonjour, comment allez-vous, etc». Pour ceux qui voudront en apprendre davantage, Bruno suggère de prendre des cours dans un centre de langues spécialisé à La Marsa. Au stand de l'Association tunisienne de culture amazighe, on pouvait découvrir l'alphabet Tifinagh et apprendre à écrire son nom en berbère. L'activité a attiré une foule de visiteurs qui ont manifesté un intérêt particulier pour la langue. «Le berbère est pratiqué surtout dans le Sud, à Tamezret, Zraoua, Douiret et Chenini. (...) Au village de Taoujout, dans la délégation de Matmata, les enfants apprennent l'arabe à l'école», relève Yosri Karnit, vice-président de l'Atca. L'association compte reprendre les cours de langue dans la capitale, dès qu'elle aura un local à sa disposition.