Le cocréateur du tournoi féminin revient sur les péripéties de la création. Le Nana Trophy en est à sa 3e édition, et il a déjà fait sa cote de popularité. Mongi Bouhlila , ex-président du TCT et cocréateur du tournoi avec Aziz Zouhir, revient sur l'idée du Nana Trophy: «Ça a germé l'été 2011 ; la Tunisie était en pleine période de doute sur tous les plans et la visibilité sur son avenir était très faible. Aziz Zouhir, un ami pour lequel j'ai beaucoup de respect, m'avait suggéré à deux ou trois reprises à son bureau l'idée d'organiser un tournoi féminin avec le Tunis Open. J'ai essayé de me dérober, le tournoi masculin constituait déjà une lourde tâche et une grosse responsabilité. Encouragé par l'appui financier de Aziz Zouhir, j'ai finalement décidé de prendre le taureau par les cornes pour annoncer à mes amis du bureau directeur du TCT l'idée de ce tournoi. Après une petite hésitation, tout le monde s'est rallié à l'aventure et nous avons lancé l'organisation, confiants grâce à l'expérience acquise dans le Tunis Open que j'ai personnellement accompagné durant huit éditions depuis 2005. Je tiens à souligner le soutien de l'expérimenté Hichem Riani dont la maîtrise des rouages administratifs du tennis nous a été très utile». L'organisation du Nana Trophy répondait selon notre interlocuteur à un double objectif: «En plus de l'aspect sportif évident d'un tournoi féminin international d'un bon niveau, nous voulions montrer au monde que la Tunisie redevenait doucement un pays fréquentable, accueillant, bon à vivre. Une bonne trentaine de nationalités étrangères étaient attendues à l'occasion.» Réussite Pour le déroulement des deux éditions passées, M.Bouhlila trouve que «2012 a donc vu le premier Nana Trophy ; et pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître. Non seulement l'engouement du public avait dépassé nos attentes, mais en plus, Ons Jaber, qui a bénéficié d'une WC (elle était classée 651e), avait atteint la finale, échouant de peu sur la plus haute marche du podium. L'aventure a continué en 2013 et fut d'une rare beauté. La réussite dépassait nos attentes. La finale du Nana Trophy a vu notre jeune championne, qui a abordé le tournoi à la 274e place mondiale, gagner son premier tournoi professionnel ; elle ne l'oubliera jamais. On était totalement débordé par l'affluence et il y avait en finale deux fois plus de monde hors du central que le public entassé à l'intérieur pour encourager Ons. Le succès dépassait celui du tournoi masculin. J'en avais personnellement les larmes aux yeux. Cette belle aventure humaine et sportive ne pouvait naître sans la conjugaison des efforts de tous :Aziz Zouhir, mes amis du comité directeur, tous les bénévoles qui nous ont aidés et les membres du TCT sans exception.»