Création de comités régionaux chargés du suivi des zones industrielles dans les différents gouvernorats pour accélérer la réalisation des projets programmés, tout en exploitant de façon optimale les zones qui sont déjà aménagées Les zones industrielles sont un élément fondamental dans la promotion des investissements aussi bien tunisiens qu'étrangers. Au fil des ans, plusieurs zones ont été aménagées dans les régions du littoral mais aussi à l'intérieur du pays. Toutefois, la situation s'est dégradée dans certaines zones qui comportent plusieurs points noirs : sol défoncé, absence de clôture, éclairage indisponible... Le sol devient boueux et impraticable à la moindre pluie. D'autres équipements sont inexistants dans plus d'une zone. De telles défaillances ne stimulent pas les activités des entreprises. Plusieurs travailleurs sont obligés, par exemple, de manger près des unités de production, en plein air, car ils ne disposent pas d'un abri ou d'une cantine. Et dire que ces zones sont gérées par les Groupements de maintenace et de gestion (GMG) composés de chefs d'entreprise dont les unités se trouvent dans l'espace de travail. Une nouvelle vision des zones industrielles a été adoptée depuis quelque temps mais n'a pas été appliquée réellement sur le terrain et dans toutes les régions du pays. Le degré de développement des ces zones est différent d'une région à une autre compte tenu, entre autres, des actions menées par les GMG dont certaines sont plus actives que d'autres. L'Etat est, bien entendu, impliqué dans la réalisation et la mise en état de ces zones pour faciliter le travail des chefs d'entreprise et attirer de nouveaux investissements. Elaboration des rapports D'ailleurs, une convention a été signée, le 29 avril dernier, entre le ministère de l'Industrie, de l'Energie et des Mines et le ministère de l'Intérieur et du Développement local pour la création de comités régionaux chargés du suivi des zones industrielles dans les différents gouvernorats. L'objectif fixé est d'accélérer la réalisation des zones industrielles programmées tout en exploitant, de façon optimale, celles qui sont déjà aménagées. Il s'agit aussi de mettre en place l'infrastructure de base au niveau de ces espaces réservés aux entreprises en vue de concrétiser un développement régional équitable. Des actions sur le terrain seront menées pour valoriser ces zones et traiter les lacunes constatées en vue d'attirer davantage d'investisseurs qui sont en mesure de générer de nouveaux postes d'emploi dans diverses spécialités. Il est donc impératif d'améliorer un tant soit peu l'environnement de l'entreprise et de renforcer sa compétitivité. Les comités en question vont travailler en étroite collaboration avec les gouverneurs, les réprésentants régionaux de l'Utica et des responsables des ministères de l'Equipement, de l'Agriculture et de l'Environnement, des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, de l'Agence foncière industrielle (Afi), de l'agence de promotion industrielle et de l'innovation. D'autres organismes sont impliquées dans les travaux de ces comités comme l'Agence nationale de protecftion du littoral, la Steg, la Sonede, Tunisie Télécom ainsi que les présidents des GMG. Même les présidents-directeurs généraux des complexes industriels et technologiques, des technopôles et des pôles de compétitivité vont prendre part aux travaux desdits comités dans chaque gouvernorat concerné. Les comités sont chargés notamment de traiter les problématiques techniques — structurelles ou temporaires — qui se posent au niveau des zones industrielles. C'est le cas, à titre d'exemple, de l'évacuation des eaux pluviales ou usées, la gestion des déchets, le traitement des aspects fonciers et autres. Les données relatives à tous ces points faibles seront regoupées en vue de les examiner et les exploiter pour l'élaboration des rapports appuyés par des cas concrets et des recommandations. Les représentants de ces comités vont effectuer leur travail sur la base des lois et textes réglementaires en vigueur relatifs à la création, l'aménagement et la gestion des zones industrielles. L'effort va se poursuivre pour encourager les professionnels à constituer des GMG dont les activités trouveront l'appui nécessaire de la part des autorités compétentes. C'est que ces Groupements pourraient contribuer efficacement au maintien de l'infrastructure et des équipements collectifs en bon état puisqu'ils effectuent régulièrement la maintenance et l'entretien en mobilisant, à cet effet, une équipe de travail spécialisée. Chaque membre adhérant au GMG — qui est un chef d'entreprise actif au sein de la zone industrielle — est tenu de verser une contribution financière pour effectuer les différents travaux de maintenance. A travers cette nouvelle démarche, il serait possible de définir les besoins de ces espaces et de les classer selon les priorités pour le réaménagement des anciennes zones. Les comités seront en mesure, par ailleurs, d'identifier les places où seront aménagées de nouvelles zones industrielles en fonction de la demande des nouveaux promoteurs en veillant, toutefois, à la préservation de l'environnement et à la protection des habitants et du milieu naturel contre une éventuelle pollution de l'atmosphère ou du sol suite aux rejets non traités.