Lancé en 2013, le fonds a déjà déboursé 126 millions de dinars pour financer, à travers ses partenaires, 154 nouvelles entreprises A l'occasion du premier anniversaire du lancement du « Qatar Friendship Fund » (QFF), un protocole d'accord dans le domaine de la création d'entreprises a été signé avec le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi. Lors d'une cérémonie à laquelle ont pris part le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Hafedh Laâmouri, ainsi que l'ambassadeur du Qatar à Tunis, Abdallah Nasser Al-Hamidi, trois nouveaux partenaires rejoignent l'aventure du QFF. Il s'agit de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Connect), Taysir microfinance et Tunisie croissance (création de Tuninvest). Ces organismes de financement s'ajoutent à trois anciens partenaires que sont Intilak, la Bfpme et le réseau Entreprendre. Objectif ? Soutenir les jeunes entrepreneurs tunisiens et les aider à financer leurs projets. Selon l'ambassadeur de l'Etat du Qatar, qui est également président du QFF, la priorité est donnée aux jeunes des régions intérieures, pour qu'ils puissent monter leurs propres projets. Lancé en 2013, le fonds a déjà déboursé 126 millions de dinars pour financer, à travers ses partenaires, 154 nouvelles entreprises. Selon Badreddine Ouali, le porte-parole du QFF, ces entreprises ont permis la création de 2610 emplois. « Le modèle économique a atteint ses limites » Le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Hafedh Laâmouri, a tenu à faire un diagnostic de la situation de l'emploi en Tunisie. Selon lui, malgré les efforts des gouvernements successifs, «il a été impossible de trouver une solution au dossier du chômage, en particulier pour les 242.000 diplômés de l'enseignement supérieur». «Le modèle économique suivi jusqu'ici est arrivé à une limite telle qu'il ne faut plus s'attendre à grand-chose de la part de l'Etat en matière d'emploi», a-t-il asséné. Une thérapie de choc de la part de Hafedh Laâmouri, qui compte sur le changement de la mentalité tunisienne, encore réticente à l'idée de l'initiative privée. Il note, dans ce sens, que les entreprises créées ont en moyenne une durée de vie inférieure à trois années. « Nous allons organiser une exposition pour faciliter le merchandising des produits de ces nouveaux projets, qui rencontrent le plus souvent des obstacles d'ordre commercial », a annoncé le ministre. D'un autre côté, le ministre Hafedh Laâmouri revient sur sa récente visite au Qatar, et annonce que cette puissante monarchie du Golfe est prête à absorber 35.000 travailleurs. «Il n'y a pas que le Qatar, plusieurs autres pays amis sont prêts à accueillir les travailleurs tunisiens dans divers domaines. Nos priorités et nos efforts se concentrent notamment sur le Canada et l'Australie. Pour solutionner la problématique du chômage, le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi compte donner également une impulsion aux entreprises dites «sociales». «L'économie sociale et solidaire est un créneau que nous devons exploiter pour créer plus d'emplois. Nous allons bientôt entamer cette expérience avec un groupe de jeunes», a-t-il conclu.