On s'attend à une croissance de 1,2% en 2014 Le secteur agricole devrait réaliser une croissance de 1,2% en 2014, après une régression de 3,8% l'année dernière, selon des prévisions avancées hier par le ministre de l'Agriculture, Lassâad Lachâal. Cependant, cette croissance demeure tributaire de bonnes récoltes dans la céréaliculture et l'oléiculture, a-t-il ajouté, lors d'une Conférence nationale sur l'agriculture organisée par le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri). Pour le ministre, la croissance annuelle du secteur, qui varie depuis l'indépendance entre 2,5 et 3,5%, cache des défaillances. La Tunisie, a-t-il dit, a besoin d'investir environ 2 milliards de dinars pour garantir les ressources en eau, au cours des prochaines années, en raison du déficit que connaissent plusieurs régions de l'intérieur du pays. Il a évoqué les grandes lignes de la stratégie de réforme, laquelle porte sur l'identification des priorités, l'amélioration de la productivité, l'harmonisation des programmes de recherches et le développement des circuits de commercialisation ainsi que le traitement de l'endettement et l'impulsion de l'exportation. Renforcer les structures professionnelles Le gouvernement n'a pas l'intention de permettre aux étrangers d'acquérir des terres agricoles, a-t-il dit, notant que les investisseurs étrangers peuvent investir à travers les sociétés de Mise en valeur et de développement agricole (Smvda). De son côté, le président du Synagri, Leith Ben Becher, a appelé à réexaminer les systèmes agricoles à travers la recherche scientifique, la création de nouvelles variétés et la maîtrise des circuits de distribution par la promotion des structures professionnelles communes. Ben Becher a mis l'accent sur la nécessité de préserver les produits tunisiens des risques de l'importation non étudiée, via la mise en place d'un programme de mise à niveau de l'agriculture et la mise en place d'une stratégie pour le renforcement des structures professionnelles.