Les deux protagonistes ont terminé la saison sur une note positive Stade Abdelaziz-Chtioui. Beau temps. Pelouse en mauvais état. Assistance moyenne. ASM et EST font match nul : 1-1 (score acquis à la mi-temps). Buts de Ben Messaoud (5') pour l'ASM et Akaichi (39') pour l'EST. Arbitrage de Haythem Guirat. ASM : Trabelsi, M. Touati, Mahjebi, W. Dhaouadi, Y. Touati, Ben Messaoud, Mchala (Belarbi 53'), Talla, Amri (Dhaou 78'), Abbès (Lahdhiri 68'), Moussa. EST : Ben Chérifia, Derbali, Chammam, C. Dhaouadi, Ben Mansour (Jabeur 46'), Makon, Mbarki, M'hirsi, Darragi (Msakni 65'), Akaichi, N'djeng (Gharsallaoui 78'). S'il y a un point positif à retenir du match ASM-EST, ce n'est surtout pas celui obtenu par chaque équipe, mais l'ambiance fair-play qui a régné à l'occasion de cette dernière rencontre du championnat. Avant le coup d'envoi, le capitaine marsois, Ben Messaoud, a offert un bouquet de fleurs à son homologue espérantiste, Chammam. Les débats ont débuté par la suite dans la bonne humeur, mais sans véritable enjeu sportif. Toutefois, chacun des deux entraîneurs s'est fixé son propre but. En prévision du match de samedi prochain face à à l'Entente de Sétif et comptant pour la Ligue des champions, Ruud Krol a rappelé ses joueurs-cadres, ménagés en milieu de semaine. Un onze de départ qui pourrait être à 80% celui qui donnera la réplique aux Algériens en fin de semaine avec une formule inédite au milieu avec le duo Makon-Mbakri. Du côté marsois, joueurs et entraîneur donnaient l'impression de se dire au revoir. En témoigne l'accolade entre Ben Messaoud, Mohamed Touati et Adel Sellimi après le but. Le capitaine marsois a ouvert la marque sur la première occasion qui s'est présentée : un coup franc direct bien botté et si puissant que le portier «sang et or» n'a pu rien faire (5'). On a dû attendre vingt minutes pour voir les champions en titre entrer véritablement dans le match. Akaichi (24') et M'hirsi (25') échouent sur les deux premières tentatives : la balle du premier est interceptée sans difficulté par le portier marsois alors que celle du second est passée au-dessus de la transversale. La volonté paye S'il y a un joueur qui refusait de perdre, c'était bel et bien Ahmed Akaichi. Généreux et clairvoyant comme à son habitude, l'attaquant «sang et or» a fini par obtenir gain de cause, en inscrivant un joli but : servi par Mbarki, il réussit un slalom à partir du centre du terrain et égalise pour son équipe grâce à un tir puissant et cadré au point que le portier marsois ne pouvait que constater les dégâts (39'). Après la pause, les débats sont devenus très ennuyeux. D'un côté comme de l'autre, on traînait les pieds et on donnait l'impression de se contenter du match nul. D'ailleurs, on n'a enregistré que deux occasions tout au long de la deuxième période du jeu. Mais ni Akaichi (724) ni Mbarki (85') n'ont été suffisamment percutants pour changer la donne. Au coup de sifflet final, tout le monde est parti avec le sourire : ni vainqueur, ni vaincu.