«Une démocratie, c'est d'abord ça : une façon de vivre où les gens osent se communiquer les choses importantes, toutes les choses importantes, où ils se sentent le droit de parler comme des adultes, et non comme des enfants dissimulés». A coup sûr, Jules Romains ne croyait si bien dire en prononçant cette citation. Pourtant, la démocratie, régime presque universel actuellement, semble avoir du mal à franchir les portes des Ecoles supérieures des sciences et techniques de la Santé; La faute à un statut anachronique qui prive les enseignants universitaires du droit d'élire leurs directeurs d'établissements. Ainsi, celui-ci stipule que les directeurs des écoles supérieures de santé sont nommés directement après concertation entre les ministres de la Santé et de l'Enseignement Supérieur. Ce statut est en totale contradiction avec le décret qui a été promulgué après la Révolution du 14-Janvier 2011 et qui stipule que les doyens et les directeurs d'établissements universitaires doivent être élus. Il trouve son explication dans le fait que ces écoles sont des établissements en cotutelle entre 2 ministères et non comme un établissement universitaire à part entière. De ce fait, les directeurs des écoles de Santé continuent à être nommés, le décret précédemment cité ne s'appliquant pas aux établissements en cotutelle. Nous avons réclamé à maintes reprises un amendement du statut de ces écoles, nous avons demandé audience auprès des différents ministres de la Santé et de l'Enseignement Supérieur qui se sont succédé après la Révolution, et pourtant, aucune démarche n'a été entreprise pour l'instant : les ministres n'ayant même pas pris la peine de nous répondre. Notre dernière requête date du 26 février 2014. Nous ne demandons pas une augmentation salariale, mais juste le droit d'élire, parmi les membres permanents de nos écoles, ceux qui sont destinés à veiller au bon fonctionnement de nos institutions universitaires. Est-ce que les responsables (ministres de la Santé et de l'Enseignement Supérieur) attendent qu'on entame une grève pour qu'ils prennent en considération nos modestes revendications ?